Aoun : prêt à faire la moitié ou même tout le chemin

Le général Michel Aoun a réitéré hier soir son attitude positive à l’égard de la politique d’ouverture pratiquée par le leader du PSP Walid Joumblatt. Interrogé en soirée par L’Orient-Le Jour sur les indications rapportées par les milieux proches de M. Joumblatt selon lesquels le leader du PSP a fait «la moitié du chemin, ce qui implique que l’autre partie (dont le général Aoun) devrait faire l’autre moitié du chemin», le général Aoun a déclaré : «Il n’y a pas de problème. Nous sommes d’accord sur le principe. Je suis disposé à faire non seulement la moitié du chemin, mais aussi tout le chemin s’il le faut». Le général Aoun a souligné que «l’important à ce stade est de nous entendre sur des mesures concrètes pour traduire dans les faits cette volonté d’ouverture». «Cela nécessite un dialogue direct», a-t-il ajouté, précisant que le but qui devrait être réalisé est une entente sur les objectifs nationaux à atteindre, parallèlement à la recherche de solutions concrètes aux principaux problèmes politiques et économiques qui se posent au pays. Mettant l’accent sur sa volonté d’adopter une attitude positive à l’égard de l’initiative de M. Joumblatt, le général Aoun a déclaré qu’à son avis, M. Joumblatt est «sérieux» dans sa volonté d’ouverture. «Pour ma part, a-t-il indiqué, mon attitude à ce propos ne constitue nullement une manœuvre». Le général Aoun a ajouté dans ce cadre que la conjonction de plusieurs facteurs, dont notamment la crise économique, a créé une «situation difficile», de sorte que «nous devons tous contribuer à l’opération de sauvetage». Interrogé sur point de savoir si le problème du document de Taëf (rejeté par le général Aoun) pourrait constituer un obstacle au dialogue, le général Aoun a déclaré : «Je ne pense pas car Taëf, à mon avis, n’existe plus du fait que ceux-là mêmes qui ont été à la base de ce document ne l’ont pas appliqué». Le général Aoun a souligné à ce sujet la nécessité de «revoir ce qui a été fait à Taëf» afin de modifier le système en place pour pallier les failles de l’accord en question.