Grève de la faim de parents de détenus libanais en Israël

Une dizaine de parents de détenus libanais en Israël ont entamé hier une grève de la faim devant le siège des Nations unies à la place Riad el-Solh. Le président de l’association de défense des prisonniers libanais en Israël, Mohammad Safa, a lu devant les parents de détenus, dont des femmes et des enfants, un texte dans lequel il a souligné que «la principale violation par Israël des conventions internationales, soit la prise en otages de civils par la force occupante, n’a pas encore été éliminée». Il a annoncé le début d’une grève de la faim «jusqu’à la libération de tous les Libanais encore détenus en Israël», et une tente a été montée par les familles dans laquelle une dizaine de grévistes se sont installés. Dix-neuf Libanais sont toujours détenus dans les prisons israéliennes malgré le retrait israélien du Liban-Sud le 24 mai, parmi lesquels figurent deux dirigeants intégristes dont la libération est réclamée par le Hezbollah, cheikh Abdel Karim Obeid et Moustapha Dirani. Obeid et Dirani sont détenus sans jugement, le premier depuis onze ans et le second depuis six ans, après avoir été enlevés au Liban par des commandos israéliens. Les autres détenus ont été condamnés à des peines allant jusqu’à la détention perpétuelle, mais une partie d’entre eux, qui ont purgé leur peine, voit leur détention arbitrairement prolongée de six mois en six mois depuis des années. Le gouvernement israélien a reconnu vouloir échanger les détenus contre quatre militaires israéliens disparus au Liban, mais la Cour suprême israélienne a jugé ce procédé illégal.