Toronto sous le signe de l'abondance

Le Festival international de cinéma de Toronto fête ce mois un quart de siècle d’existence avec une abondance inégalée de films, d’acteurs, de pays et de genres. Le dernier-né du réalisateur canadien Denys Arcand, Stardom, inaugurera la série de 329 films présentés lors du festival, prévu du 7 au 16 septembre. La comédie de son compatriote Michael Kalesniko, How to Kill Your Neighbour’s Dog, avec Kenneth Branagh, clôturera l’événement. Le festival, qui compte parmi les plus importants du genre, présentera cette année un nombre record de premières nord-américaines ou mondiales (178 films). Il attirera une soixantaine de stars comme Al Pacino – qui fera la promotion de son dernier film Chinese Coffee – les acteurs et actrices Gwyneth Paltrow, Richard Gere et Robert De Niro, ainsi que les réalisateurs Stephen Frears, Robert Altman et Ken Loach. Du côté français, le dernier film de Patrice Leconte, la Veuve de Saint-Pierre, avec Daniel Auteuil et Juliette Binoche, sera projeté pour la première fois sur les écrans nord-américains. Le vétéran Claude Chabrol présentera quant à lui Merci pour le chocolat, tandis qu’Olivier Assayas incarnera la nouvelle génération avec les Destinées sentimentales, une grande fresque historico-familiale située en Charente, en Suisse et à Limoges entre les deux guerres. La présence africaine sera assurée par une série de 12 films, avec notamment Lumumba, un film de Raoul Peck retraçant l’histoire tragique de l’opposant congolais Patrice Lumumba, ou encore el-Medina (La Ville) de l’Égyptien Yousri Nasrallah, qui décrit les rêves de gloire brisés d’un jeune acteur du Caire venu s’installer à Paris. Tous les genres seront représentés, à commencer par le documentaire, grâce à la prometteuse série Real on Reel, mettant en vedette les films de réalisateurs reconnus comme Chris Marker, Fernando Trueba et Agnes Varda. Le court métrage sera également à l’honneur avec une série de dix films signés par des réalisateurs canadiens tels que David Cronenberg, Patricia Rozema et Atom Egoyan. La programmation accorde aussi une place de choix au monde du théâtre avec la présentation de dix films adaptés des pièces de l’auteur irlandais Samuel Beckett, décédé en 1989 à 83 ans. Le directeur du festival, Piers Handling, a souligné ses efforts d’adaptation aux nouvelles technologies. Les spectateurs auront ainsi droit à six longs métrages et neuf courts réalisés en numérique et projetés dans trois salles spécialement équipées pour accueillir des images haute définition.