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Actualités - OPINION

Courrier Prêt-à-portrait

Il faut donc l’admettre, nous avons actuellement affaire au plus grand harcèlement visuel de tous les temps. De face ou de profil, souriants ou graves, ils sont légion qui veillent au charme discret des rues de nos villes et de nos campagnes. Dans cette mêlée des ordonnés, il y en a même à qui il ne manque qu’une auréole et des ailes blanches dans le dos. Ne vous promettent-ils pas le paradis ? Et d’autres qui plastronnent avec un cruel manque d’auréole... Dans cette exposition permanente du temporaire, quelques tendances de l’art semblent même s’être donné un mauvais rendez-vous : il y a du Botero qui côtoie du Buffet, du Rembrandt clairement obscur, du Monet qui n’impressionne personne... et du naïf dans nos timides espoirs. Il est désormais interdit de ne pas afficher et plus le portrait est grand, plus grande est l’application de cette règle. On ne s’étonnera donc pas s’il arrive au tourisme famélique de l’été de confondre, à travers tous ces visages, une vedette locale de la chanson avec une idole de celle qu’on nous chante depuis tant d’années... Et le citoyen perplexe songe sans doute que s’il lui était donné d’afficher son opinion, il lui faudrait au moins une avenue pour la contenir...
Il faut donc l’admettre, nous avons actuellement affaire au plus grand harcèlement visuel de tous les temps. De face ou de profil, souriants ou graves, ils sont légion qui veillent au charme discret des rues de nos villes et de nos campagnes. Dans cette mêlée des ordonnés, il y en a même à qui il ne manque qu’une auréole et des ailes blanches dans le dos. Ne vous promettent-ils pas le...