Processus de paix - Washington sonde les intentions syriennes Abdallah joue les médiateurs entre Barak et Arafat (photo)

«Les deuxièmes chances sont rares et les troisièmes inexistantes». C’est par ces termes un peu dramatiques que le roi Abdallah de Jordanie, en visite hier en Israël et dans les territoires, a appelé Israéliens et Palestiniens à ne pas manquer l’occasion de mettre fin à des décennies de conflit en signant un traité de paix. C’est d’ailleurs la question du statut de Jérusalem, pomme de discorde entre les deux parties, qui a dominé les entretiens du monarque jordanien respectivement avec Ehud Barak à Tel-Aviv et Yasser Arafat à Ramallah. Incident diplomatique durant cette visite éclair, la rencontre annulée entre le souverain hachémite et le président Moshe Katsav, ce dernier insistant pour que la rencontre ait lieu à Jérusalem. Par ailleurs, la secrétaire d’État américaine Madeleine Albright a examiné lors d’un entretien téléphonique avec son homologue syrien Farouk el-Chareh une possible reprise du processus de paix entre la Syrie et Israël. Selon le porte-parole du département d’État, Richard Boucher, Washington estime que les deux parties veulent parvenir à un règlement de leur conflit et que «la porte reste ouverte» pour aller de l’avant dans ce volet du processus de paix.