Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Jolo - Un femme philippine a été relâchée hier, Marie Moarbès toujours prisonnière La libération des otages toujours présentée comme imminente (photos)

Une otage philippine a été libérée hier par les rebelles musulmans qui détiennent encore sur l’île de Jolo, dans le sud des Philippines, plusieurs autres otages, dont la libération est toujours annoncée comme imminente. Parmi ces derniers, la Libanaise Marie Moarbès. Il ressort toutefois de certaines informations en provenance de Jolo que les personnes toujours détenues pourraient ne pas être libérées en une seule fois. Lucrecia Dablo, une cuisinière, faisait partie du groupe d’otages capturé par les rebelles du groupe Abu Sayyaf lors d’une descente sur l’île malaisienne de Sipadan, le 23 avril. Outre Marie Moarbès, naturalisée française durant sa captivité, huit touristes occidentaux figurant parmi ce groupe – deux Français, deux Finlandais, deux Allemands et deux Sud-Africains – ainsi que trois Malaisiens se trouvent toujours aux mains des maquisards depuis 119 jours. «Je pensais que c’était seulement un rêve, mais c’est vrai», a déclaré après sa libération la jeune femme, accompagnée par le négociateur principal philippin dans cette prise d’otages, Roberto Aventajado. Ce dernier a confirmé qu’il s’attendait toujours à la libération jeudi des autres otages, y compris trois journalistes français de la chaîne de télévision publique France 2 et trois Philippins, conformément à un accord conclu avec les rebelles. Des émissaires de M. Aventajado ont passé plusieurs heures avec les rebelles hier et une rançon, dont le montant n’a pas été précisé, aurait été versée, selon des sources proches des négociateurs. Selon ces sources, seuls deux otages français devraient être libérés jeudi, mais aucune confirmation n’a pu être obtenue. La libération de ces otages devait avoir lieu en principe mercredi mais des mouvements de troupes dans l’île ont inquiété les ravisseurs et l’opération a été reportée. «Il s’agissait d’une unité militaire qui en remplaçait une autre à Tiptipon», un village proche du camp d’Abu Sayyaf dans la jungle, a déclaré M. Aventajado pour expliquer le délai. «Cela a inquiété le commandant Robot», a-t-il ajouté, en référence au chef du groupe, Galib Andang. «Si nous pouvons terminer notre travail aujourd’hui, nous nous attendons à ce que cette libération intervienne demain (jeudi)», a dit M. Aventajado aux responsables militaires qu’il a rencontrés en leur demandant de ne pas intervenir, avant de se rendre à Jolo. Trois hélicoptères ont été mobilisés pour venir chercher ces otages et les conduire à Zamboanga, à quelque 150 km de Jolo, selon des resonsables philippins dans cette ville située dans l’extrême sud-ouest de Mindanao, la grande île du sud des Philippines. Selon ces responsables, qui ont requis l’anonymat, les otages seront alors remis aux diplomates de leurs pays respectifs au cours d’une brève cérémonie. Ils devraient ensuite, à l’exception des Philippins et des Malaisiens, être conduits dans un lieu non précisé où un avion libyen, en attente à Manille depuis lundi soir, les conduira à Tripoli, selon ces responsables. Une délégation officielle libanaise, conduite par le ministre des Ressources hydrauliques et électriques Sleiman Traboulsi et comprenant la mère de Marie Moarbès, se trouve en Libye depuis mardi dans l’attente de sa libération. Le ministre sud-africain des Eaux et Forêts, Ronnie Kasrils, est lui aussi arrivé mardi à Tripoli pour accueillir les deux otages sud-africains. Hier, un diplomate allemand est à son tour arrivé en Libye pour préparer la réception des deux otages allemands. «Nous sommes optimistes mais il ne faut pas être impatient», a déclaré à la presse le diplomate, Cornélius Sommer, directeur des affaires asiatiques au ministère allemand des Affaires étrangères. La Libye, longtemps État paria de la communauté internationale, a joué un rôle actif tout au long de cette prise d’otages en dépêchant sur place un émissaire, l’ex-ambassadeur de Tripoli à Manille Rajab Azzarouk, qui a rejoint l’équipe de négociateurs autour de M. Aventajado. Rien n’a filtré sur le paiement éventuel d’une rançon pour assurer la libération des otages. Mais une fondation dirigée par l’un des fils du leader libyen Mouammar Kadhafi aurait offert 25 millions de dollars pour leur libération. Cette information a toutefois été démentie par M. Azzarouk. Le groupe Abu Sayyaf a déjà touché 5,5 millions de dollars pour la libération, entre autres, de six otages malaisiens et de l’otage allemande Renate Wallert, ont confirmé récemment les autorités philippines. Un journaliste allemand du magazine Der Spiegel avait également été libéré contre le paiement d’une rançon par son journal ainsi que deux journalistes philippins de télévision.
Une otage philippine a été libérée hier par les rebelles musulmans qui détiennent encore sur l’île de Jolo, dans le sud des Philippines, plusieurs autres otages, dont la libération est toujours annoncée comme imminente. Parmi ces derniers, la Libanaise Marie Moarbès. Il ressort toutefois de certaines informations en provenance de Jolo que les personnes toujours détenues...