Rechercher
Rechercher

Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Législatives - Pas d'ingérence des services dans la composition des listes, selon le ministre Murr : Coopération indirecte avec Albert Moukheiber (photo)

Le ministre de l’ Intérieur a rendu publique hier la composition de la liste électorale qu’il préside, affirmant être certain qu’elle sera entièrement élue et que le candidat de sa liste le moins bien placé devancera de 10 000 voix le candidat le mieux placé de la liste adverse. La liste de M. Murr comprend MM. Émile Émile Lahoud, fils du chef de l’État (maronite), Ghassan Achkar (PSNS, maronite), Mounir el-Hajje (président du parti Kataëb, maronite), Sebouh Hovnanian (Tachnag, arménien-orthodoxe), Chaker Abousleiman (maronite), Antoine Haddad (grec-catholique). M. Murr a gardé la candidature vacante pour le deuxième siège orthodoxe, ce qui confirme son entente tacite avec M. Albert Moukheiber, qui brigue ce siège et dont l’élection est ainsi quasi garantie. La composition de la liste de l’entente metniote a été faite à partir du domicile de M. Murr, à Bteghrine. Un programme a été lu par M. Murr à cette occasion. Le ministre de l’Intérieur a ensuite répondu aux questions des présents. Il a notamment affirmé que, selon son pointage, la liste qu’il préside sera élue tout est entière, ajoutant que les sondages montrent tous que l’intention de vote est désormais arrêtées et que les campagnes destinées à modifier l’opinion ne la modifieront pas. Au sujet du siège grec-orthodoxe vacant, M. Murr a affirmé : «Il existe une possibilité de coopération indirecte avec le Dr Moukheiber, un homme qui a été notre rival quarante années durant. Mais nous avons voulu être une liste d’“entente”, ce qui comprend le Dr Moukheiber. Nous disons entente, car dans la liste, il existe aussi bien les Kataëb, le PSNS, Michel Murr et Albert Moukheiber». Mais les Kaatëb et le PSNS, traditionnellement partis ennemis, ne vont-ils pas recourir au panachage ? Selon M. Murr, aussi bien M. Achkar que M. Mounir el-Hajje appellent en public à un vote intégral. Dialogue ouvert Pour sa part, M. Ghassan Achkar a commenté ces propos en affirmant qu’«il n’existe pas d’inimitié entre le Parti syrien national social et les Kataëb (…) depuis l’époque de Georges Saadé, nous avons ouvert une nouvelle page avec ce parti. Nous ne nourrissons aucune hostilité à l’égard de cheikh Amine Gemayel ou de Pierre Gemayel; nous critiquons certains comportements familiaux. Nous dialoguerons avec ceux qui veulent dialoguer». «Nous croyons dans la nécessité que tous soient représentés au Parlement, tous les courants politiques du pays doivent qui doit être l’image de l’entente nationale», a dit pour sa part M. Mounir el-Hajje. Au sujet des ingérences dont sont accusés les services de l’État, M. Murr a déclaré qu’elles n’existent que dans les esprits de ceux qui les lancent, assurant qu’en tant que chef du conseil de sécurité, et donc le chef de tous les services, il est en mesure d’assurer qu’il n’existe aucune ingérence de ces services dans la composition des listes. «Le chef de l’État a interdit toute ingérence des services dans la composition des listes», a-t-il dit. M. Murr a répété par ailleurs qu’il s’était promis de ne pas répondre aux attaques lancées par ses rivaux politiques, mais qu’il s’est considéré tenu de le faire quand les accusations ont terni l’image et la réputation de l’État et de ses services. Il a déclaré qu’il appliquera la loi de façon impartiale. «S’ils veulent ôter tous les portraits, je suis prêt à le faire», a-t-il dit. Au sujet de son initiative concernant les médias, M. Murr a précisé qu’elle porte sur les médias qui n’ont pas de licence politique et qui enfreignent la loi. Il a affirmé qu’il doit pouvoir se défendre au cas où un candidat se pourvoirait devant le Conseil constitutionnel. «Le ministère de l’ Intérieur devrait être en mesure de répondre au Conseil d’État» a-t-il dit. Le ministère de l’Intérieur, s’est également défendu M. Murr, n’a retardé l’obtention d’aucune carte électorale et aucun service ne s’ingère dans les élections. «Ni les services de renseignement de l’armée ni la Sûreté générale ne composent de liste électorale, a-il assuré. Toutefois, à titre individuel, personne ne peut empêcher un homme de parler ou d’avoir une opinion politique, comme tout le monde, et de s’intéresser à la politique ou au succès d’un candidat», a-t-il affirmé en substance, ajoutant qu’«en y regardant de plus près, on constaterait que ceux-là mêmes qui se plaignent de l’ingérence des “services” se trouvaient dans leurs bureaux quelques heures auparavant».
Le ministre de l’ Intérieur a rendu publique hier la composition de la liste électorale qu’il préside, affirmant être certain qu’elle sera entièrement élue et que le candidat de sa liste le moins bien placé devancera de 10 000 voix le candidat le mieux placé de la liste adverse. La liste de M. Murr comprend MM. Émile Émile Lahoud, fils du chef de l’État (maronite),...