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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Roed-Larsen au Liban depuis hier soir Engagement ferme de Tel-Aviv à mettre fin aux empiètements avant le 31 juillet

L’émissaire des Nations unies au Proche-Orient Terjé Roed-Larsen a confirmé hier à Amman avoir obtenu auprès des responsables israéliens un «engagement ferme» à mettre fin aux empiètements sur la ligne bleue tracée par l’Onu au Liban-Sud à la suite du retrait de l’armée israélienne en mai. M. Roed-Larsen, qui s’exprimait à l’issue d’une visite-éclair en Jordanie, avant de s’envoler pour le Liban, a évoqué le chiffre de neuf empiètements, alors que le rapport hebdomadaire de la Finul, arrêté au 10 juillet faisait état de 12 violations au total, y compris une en voie de règlement. Arrivé en soirée à Beyrouth, l’émissaire onusien doit s’entretenir ce matin à Baabda avec le président de la République Émile Lahoud et le chef du gouvernement Sélim Hoss, pour les informer des résultats de ses démarches en Israël. Dans l’après-midi, il rencontrera les ambassadeurs des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu accrédités au Liban. Sur un autre plan, la demande officielle libanaise de prorogation pour une durée de six mois du mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), qui expire le 31 juillet, est parvenue hier au Conseil de sécurité. Dans une lettre au Conseil, remise par l’ambassadeur du Liban à l’Onu, Sélim Tadmori le gouvernement libanais souligne que «le maintien de la présence de la Finul traduit l’engagement de la communauté internationale en faveur du rétablissement de la pleine souveraineté et de l’intégrité territoriale du Liban». Il réclame par ailleurs «la libération des citoyens libanais incarcérés depuis des années dans les prisons israéliennes». Vingt Libanais sont encore détenus dans des prisons israéliennes en dépit du retrait de l’État hébreu du Liban-Sud et un certain nombre sont maintenus en détention administrative bien qu’ayant purgé leur peine. Plaintes israéliennes Par ailleurs, Israël s’est plaint auprès de l’Onu de 43 incidents provoqués à sa frontière nord par des Libanais, a indiqué hier le porte-parole de l’armée israélienne dans un communiqué cité par l’AFP. «Ces incidents s’ajoutent à une liste de 80 autres incidents pour lesquels Israël s’est déjà plaint à l’Onu. Il s’agit de jets de pierres contre des soldats en faction le long de la frontière, qui dans un cas ont légèrement blessé l’un d’entre eux, et d’actes de vandalisme contre des installations le long du secteur occidental de la frontière», précise le communiqué. «Ces incidents perturbent la vie quotidienne des habitants (israéliens) de la région et les empêchent de travailler normalement. Ils retardent aussi les travaux en vue de l’installation d’un réseau de barrières le long de la frontière», indique ce texte. Pour sa part, le Hezbollah a installé une vingtaine de postes d’observation et lancé des patrouilles à la frontière avec Israël, a constaté hier l’AFP. Les hommes du parti ont érigé des postes tout au long de la frontière, de Naqoura sur la côte jusqu’à Kfar Chouba, sur le flanc occidental du mont Hermon. Selon une source des services de sécurité au Liban-Sud, le parti intégriste veut contrôler les entrées et les sorties au poste de Naqoura, seul point de passage ouvert qu’empruntent notamment la Force des Nations unies pour le Liban (Finul) et empêcher d’éventuelles infiltrations israéliennes ou fuites d’anciens collaborateurs vers Israël. Des combattants intégristes, par petits groupes de trois ou quatre et armés de fusils d’assaut, ont installé des conteneurs à proximité d’anciens points de passage ou occupé d’anciens postes évacués par l’armée israélienne. Les postes du Hezbollah ont été installés à Kfar Chouba, à Majidiyé, Wazzani, en face du village israélien de Metoulla, à la Porte de Fatmé, près de Kfar Kila, à Aïn Ebel, Rmeich, et à Naqoura notamment. Des combattants, disposant de motos et de voitures, contrôlent les mouvements et l’identité de toute personne qui s’approche des portails fermés depuis le retrait israélien. À Naqoura, le Hezbollah a ouvert des permanences dans deux stations balnéaires exploitées précédemment par d’ex-miliciens pro-israéliens. D’autres combattants armés effectuent des patrouilles motorisées pour inspecter les autres tronçons de la frontière. Ces mesures interviennent au lendemain de la fuite en Israël de cinq Libanais, habitant l’ancienne zone occupée par l’État hébreu. Il s’agissait des premiers cas connus de fuite de Libanais en Israël depuis ceux de plus de 6 000 ex-miliciens pro-israéliens et membres de leurs familles dans la foulée du retrait de l’armée israélienne de la bande frontalière.
L’émissaire des Nations unies au Proche-Orient Terjé Roed-Larsen a confirmé hier à Amman avoir obtenu auprès des responsables israéliens un «engagement ferme» à mettre fin aux empiètements sur la ligne bleue tracée par l’Onu au Liban-Sud à la suite du retrait de l’armée israélienne en mai. M. Roed-Larsen, qui s’exprimait à l’issue d’une visite-éclair en...