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Actualités - CHRONOLOGIE

USJ - Hommage de Abou à Mikati pour sa position à l'égard de la présence syrienne Les étudiants invités à ne pas abandonner le navire (photo)

La cérémonie de remise des diplômes de la faculté des lettres et des sciences humaines s’est déroulée vendredi dernier sur le campus de Mar Roukoz. La cérémonie était placée sous le patronage de M. Mohammed Youssef Beydoun, ministre de l’Éducation et de la Culture, et en présence de l’ancien président de la République, M. Élias Hraoui. Au total ce sont 336 étudiants qui ont reçu leur diplôme. Ces étudiants sont issus des six départements de la faculté des lettres et des sciences humaines, de l’Institut d’études islamo-chrétiennes, de l’Institut supérieur de sciences religieuses, de l’Institut de lettres orientales, de l’École libanaise de formation sociale, de l’Institut libanais d’éducateurs, de l’Institut de langues et de traduction et de l’Institut d’études scéniques, audiovisuelles et cinématographiques (IESAV). Dans son allocution, M. Beydoun a rendu hommage à l’Université Saint-Joseph «vivier d’hommes et de femmes remarquables qui comptent parmi les piliers de la société libanaise». M. Beydoun a indiqué qu’«à la satisfaction et le soulagement que ressentent les diplômés vient s’ajouter l’angoisse du lendemain». Il a estimé que «le principal souci des diplômés était de savoir quel avenir nous réserve ce pays ?» Le ministre de l’Éducation a souligné l’importance de la participation des jeunes, par leurs compétences et leur énergie, au redressement du Liban. Il a également appelé les jeunes à aider à la sauvegarde de l’unité nationale. «La réconciliation nationale scellée lors des accords de Taëf ne signifie rien si elle ne se vérifie pas au quotidien. Elle constitue un défi de chaque jour», a-t-il ajouté. «Il ne suffit pas de clamer que le Liban est pays de coexistence où cohabitent harmonieusement 18 communautés religieuses : encore faut-il le prouver», a affirmé M. Beydoun qui a appelé les diplômés à «ne pas songer à abandonner le navire» au moment où il a le plus besoin d’eux, «au contraire il faut le servir lorsqu’il se trouve dans une phase difficile comme celle qu’il traverse aujourd’hui». Samedi, une autre cérémonie de remise des diplômes des institutions du campus des sciences sociales a été organisée au campus de l’Université Saint-Joseph à Huvelin. 359 étudiants des facultés de droit et de sciences politiques, de sciences économiques et de gestion et de management ont reçu leur diplôme des mains de M. Négib Mikati, ministre du Transport et des Travaux publics. Le recteur de l’Université Saint-Joseph, le père Sélim Abou, a, dans son allocution, rendu hommage à M. Mikati, «premier membre du gouvernement à envisager objectivement le problème de la mainmise syrienne au Liban». «Samedi dernier, vous vous êtes publiquement prononcé en faveur d’une révision des relations libano-syriennes et de la formation d’un gouvernement d’union nationale dont les membres devraient s’entendre entre eux sur la présence syrienne», a ajouté le père Abou s’adressant au ministre des Transports. Et d’ajouter : «Selon vous, il ne saurait y avoir de relations privilégiées favorisant une partie qui se considère comme vainqueur au détriment de l’autre qui s’estime vaincue». Le recteur de l’USJ a appelé les jeunes diplômés à participer davantage dans la politique libanaise et à s’investir davantage dans le secteur public. Dans son allocution, il a émis les idées suivantes : «Beaucoup de gens, ici et à l’étranger, se demandent pourquoi les Libanais, qui réussissent brillamment dans le monde des affaires, se désintéressent du monde politique ; pourquoi à côté d’un secteur privé moderne et vivant, ils s’accommodent d’un secteur public vétuste et sous-développé ; pourquoi ils tolèrent l’abîme qui se creuse de jour en jour entre une société civile qui, dans tous les domaines d’activité qu’elle recouvre, sait s’organiser et produire, et un État dont les institutions sont à maints égards frappées de paralysie». «Cette indifférence des élites libanaises au secteur public ne peut que contribuer à sa dégradation et, à terme, à son incidence négative sur le secteur privé lui-même. Seule une intervention massive et multiforme des élites est susceptible d’assainir les institutions publiques et d’aboutir à la constitution d’un État de droit respectable et respecté». Pour sa part, M. Mikati a appelé les diplômés à ne pas perdre confiance en leur pays et à renforcer leur volonté de changement et de réforme. Il a également appelé les jeunes à exprimer leurs opinions en toute liberté une fois qu’ils auront quitté le campus. «Participez au dialogue national, exprimez vos opinions librement, comme vous le faisiez à l’Université», a-t-il ajouté s’adressant aux diplômés. «La résolution des problèmes au Liban ne peut se faire sans unité nationale qui constitue la base du Liban de demain», a conclu M. Mikati.
La cérémonie de remise des diplômes de la faculté des lettres et des sciences humaines s’est déroulée vendredi dernier sur le campus de Mar Roukoz. La cérémonie était placée sous le patronage de M. Mohammed Youssef Beydoun, ministre de l’Éducation et de la Culture, et en présence de l’ancien président de la République, M. Élias Hraoui. Au total ce sont 336...