Retrait - Annan a réussi à désamorcer les tensions L'Onu aura un représentant permanent au Liban-Sud (photo)

Le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a clôturé hier sa tournée moyen-orientale qui a été consacrée essentiellement à la situation au Liban-Sud et aux retombées du retrait israélien de l’ancienne zone de sécurité. L’un des résultats immédiats et tangibles de la visite de M. Annan aura été la décision de nommer prochainement un représentant onusien de haut niveau au Liban-Sud pour suivre la situation de près et encourager les efforts de reconstruction. Sur le plan politique, M. Annan est entré en contact hier soir avec le président Jacques Chirac qui s’est déclaré «réjoui» du bilan des entretiens du secrétaire général dans la région. M. Annan a lui-même exprimé sa satisfaction au sujet du résultat de sa tournée moyen-orientale, soulignant qu’il s’était rendu dans la région pour «encourager les dirigeants à travailler avec nous pour maintenir le calme et la stabilité». «Je pense y être parvenu», a affirmé le secrétaire général qui semble ainsi avoir réussi à désamorcer les tensions apparues dans le sillage du retrait israélien. Selon des sources occidentales, M. Annan a tenu, aussi bien à Beyrouth qu’à Jérusalem, le même langage de fermeté pour faire admettre aux Libanais que le retrait a été complet et aux Israéliens qu’ils devaient mettre fin à leurs violations de la ligne de retrait tracée par l’Onu. Ce dernier point aurait d’ailleurs provoqué une vive discussion entre M. Annan et le Premier ministre israélien Ehud Barak qui aurait reproché à l’Onu de «modifier sans cesse la ligne de retrait», soulignant, du même coup, qu’Israël «n’avait pas de leçons à recevoir de l’Onu». Ce à quoi M. Annan a répondu : «Nous ne voulons pas voir même la moitié d’un tank de l’autre côté de la frontière». Il reste que l’État hébreu n’avait toujours pas éliminé hier soir ses empiètements en territoire libanais. M. Barak s’était pourtant engagé auprès de M. Annan à «clarifier» cette question avant le week-end. Selon une source proche des experts libanais qui ont participé aux travaux de vérification du retrait, les Israéliens devraient donner leur réponse définitive au sujet de ce problème dans les vingt-quatre heures.