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Actualités - CHRONOLOGIE

Lahoud : pas de redéploiement avant la fin des empiétements israéliens (photo)

Les chefs de l’État et du gouvernement, MM. Émile Lahoud et Sélim Hoss, ont réaffirmé durant leur entretien avec le secrétaire général de l’Onu, M. Kofi Annan, que le retrait israélien n’est pas complet, en insistant sur les empiétements de l’État hébreu sur la frontière internationale. Le Sérail a tenté d’adopter une attitude modérée, en réitérant sa détermination à coopérer avec les Nations unies, tout en relevant que les empiétements israéliens constituent «une atteinte à l’intégrité territoriale du Liban et à sa souveraineté». Mû par le désir de rester fidèle aux principes énoncés dans le serment d’investiture, Baabda pour sa part haussait le ton en exigeant l’élimination des «violations» israéliennes avant un déploiement de la Finul dans la bande frontalière. «Lors de la réunion tenue par le président Émile Lahoud et le chef du gouvernement Sélim Hoss avec le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, le Liban a expliqué qu’il constate des contradictions dans la déclaration adoptée dimanche par le Conseil de sécurité, notamment lorsqu’il (cet organisme) fait état de violations israéliennes à la frontière internationale tout en indiquant qu’Israël a achevé le retrait conformément à la résolution 425», a souligné un communiqué publié hier par Baabda au terme de la visite de M. Annan. «À l’occasion de cet entretien, le Liban a également fait valoir que lors des entretiens avec l’envoyé spécial de l’Onu Terjé Roed-Larsen et son équipe, la position du Liban était claire en ce qui concerne son refus de la désignation d’une ligne de retrait et sa demande d’adopter la frontière internationale reconnue comme base du retrait», a ajouté le communiqué. Selon le même texte, «le Liban considère que le maintien des empiétements signifie que le retrait israélien n’est pas complet. Il attend les résultats de l’équipe de travail mixte (Liban/Finul) sur le terrain pour pouvoir adopter une position définitive à ce sujet». En conclusion, le communiqué de la présidence a insisté sur le fait que «l’élimination de ces empiétements est une étape nécessaire avant tout changement au déploiement actuel de la Finul dans les régions libérées». Hoss : « De nouvelles violations » Dans le même temps, dans une déclaration dont le texte a été distribué par le Sérail, le chef du gouvernement a souligné que les travaux de vérification du retrait israélien ont «mis en évidence certains empiétements (israéliens) persistants à la frontière», affirmant que «de nouvelles violations (territoriales) ont été constatées après le 16 juin, date à laquelle le Conseil de sécurité a confirmé le retrait israélien». «Nous aurions souhaité que le communiqué (du Conseil de sécurité) nomme expressément Israël et lui fasse assumer la responsabilité de la violation de la frontière internationale», a ajouté M. Hoss. Insistant sur ce point, le Premier ministre a affirmé : «Tout en appréciant l’insistance du Conseil de sécurité sur la nécessité de respecter l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance du Liban, à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues, nous considérons que la poursuite des violations israéliennes de la frontière constitue une atteinte à l’intégrité territoriale du pays et à sa souveraineté. Et c’est ce que le Conseil de sécurité ne doit pas tolérer. Il faut que la Finul élimine immédiatement ces violations». M. Hoss a ensuite rappelé le point de vue du gouvernement concernant le déploiement de l’armée dans la bande frontalière, rappelant qu’«à l’instant même où Israël s’est retiré (du Liban-Sud), la présence des FSI et des agents de la Sûreté générale, de la Sûreté de l’État et des services de renseignements a été renforcée» dans la région. Il a en outre rappelé la formation d’une force mixte formée d’agents de FSI et de militaires qui doit être «prochainement» dépêchée au sud du pays. «Quoi qu’il en soit, nous sommes disposés à coopérer à tout moment avec l’Onu tout en demeurant attachés aux constantes de notre position nationale», a-t-il conclu.
Les chefs de l’État et du gouvernement, MM. Émile Lahoud et Sélim Hoss, ont réaffirmé durant leur entretien avec le secrétaire général de l’Onu, M. Kofi Annan, que le retrait israélien n’est pas complet, en insistant sur les empiétements de l’État hébreu sur la frontière internationale. Le Sérail a tenté d’adopter une attitude modérée, en réitérant sa...