Pierre Gemayel brigue un siège au Metn-Nord

L’ancien président de la République, Amine Gemayel, a annoncé hier, à partir de Chypre, la candidature de son fils Pierre à l’un des sièges maronites du Metn-Nord. Les prochains jours seront donc consacrés à une série de contacts avec les diverses parties concernées dans le dessein d’établir des alliances électorales. De toute manière, il semble que M. Gemayel envisage actuellement une alliance avec le Dr Albert Moukheiber ou le député Nassib Lahoud, ou même avec les deux. Une chose demeure certaine : l’intéressé exclut toute alliance avec une liste comprenant des candidats du PSNS. L’ancien chef de l’État s’active par ailleurs à l’élaboration d’un communiqué détaillé qui servira à définir sa position par rapport aux sujets de l’heure et qui sera rendu public dans une dizaine de jours. À Chypre où il se trouve actuellement, M. Gemayel a tenu une série de rencontres, au cours des derniers jours, avec son fils Pierre et plusieurs responsables kataëb. Les réunions ont été consacrées à l’étude des trois dossiers suivants : – La situation qui prévaut depuis le retrait israélien du Liban-Sud et les changements survenus en Syrie à la suite du décès du président Assad. – La situation au sein du parti Kataëb à la lumière des récentes dissensions internes et l’issue du dialogue établi entre les différentes factions du parti. – Les prochaines législatives, surtout au Metn-Nord. Selon le président Gemayel, les développements survenus au Liban depuis le retrait israélien rendent nécessaire une participation générale à la décision nationale et les prochaines législatives constituent le tremplin idéal pour un changement. Surtout que les circonstances qui avaient dicté le boycott des dernières élections ne sont plus les mêmes et qu’il est devenu nécessaire de participer activement à la prochaine consultation, tant au niveau du vote qu’à celui de la candidature. M. Gemayel estime que le boycott n’est plus permis eu égard aux changements survenus sur les scènes locale et régionale. Il ajoute que les imperfections de la loi électorale ne sont pas nouvelles dans la vie politique libanaise, et que l’important demeure l’intégrité du scrutin et la neutralité de l’État. Sur son retour au Liban, M. Gemayel précise que cette question restera en suspens dans l’attente du résultat des prochaines élections. M. Gemayel, qui doit quitter Chypre demain mercredi, envisage, du fait de la proximité de l’île, d’y retourner bientôt pour un séjour assez prolongé afin de suivre de près le déroulement de la campagne électorale.