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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Nouvelle prise de position par rapport à la ligne de retrait Beyrouth fait montre de souplesse

Le Liban a décidé de jeter du lest en reconnaissant (avec des réserves, cependant,) la ligne du retrait israélien définie par l’Onu, appelée «ligne bleue», et en donnant son feu vert au déploiement de la Finul dans la partie méridionale du pays, mais à condition que l’État hébreu mette fin à ses empiètements sur cette ligne. De sources bien informées, on apprend que Beyrouth a récemment communiqué sa décision au secrétaire général des Nations unies, M. Kofi Annan, qui avait pris contact mercredi, comme on le sait, avec le chef de l’État, le général Émile Lahoud, pour l’informer que les violations israéliennes à la frontière seront réglées au cours des trois prochains jours. Plusieurs éléments ont commandé cette nouvelle prise de position libanaise qui va essentiellement dans le sens de l’engagement pris par les trois pôles du pouvoir de «coopérer jusqu’au bout» avec l’Onu en vue d’une confirmation du retrait israélien. Le Liban souhaite faciliter la mission du secrétaire général de l’Onu, mais aussi – et surtout peut-être – démontrer que c’est Tel-Aviv et non pas Beyrouth qui retarde la confirmation du retrait et le déploiement de la Finul. Les autorités libanaises, rappelle-t-on, avaient reproché au Conseil de sécurité de n’avoir pas nommément tenu Israël pour responsable des empiètements sur la frontière. Lundi, le Conseil de sécurité avait demandé qu’«un terme soit mis, dès que possible, aux violations en cours de la ligne de retrait rapportées par la Finul». Se basant sur le rapport de la Force intérimaire de paix, le Conseil de sécurité avait retenu cinq empiètements. Un sixième avait été rejeté et un septième est toujours sous étude. Le Liban fait état pour sa part de 14 empiètements dont 13 territoriaux, le quatorzième étant le pompage des eaux du Wazzani. Parmi les treize, trois se situent entre la «ligne bleue» et la frontière internationale. Il s’agit de Misgav Am, Métoulla et Rmeich. Faciliter la mission d’Annan Selon les sources précitées, la souplesse dont Beyrouth fait montre aujourd’hui ne signifie nullement qu’il a renoncé à exiger l’élimination des empiètements constatés dans ces trois secteurs ou à continuer de réclamer le retrait israélien des hameaux de Chebaa. Si le Liban a décidé d’être plus coopératif avec l’Onu c’est parce qu’il réalise aussi que l’élimination des empiètements sur la «ligne bleue» permettra à M. Annan de confirmer le retrait israélien et de passer à la deuxième phase de l’application de la 425 qui est le déploiement de la Finul dans la bande frontalière, a-t-on précisé de mêmes sources. Attendre en revanche qu’Israël élimine ses empiètements sur la frontière internationale risque de prendre un temps que nul n’est en mesure de déterminer, ce qui entravera l’application de la 425, selon les mêmes sources. Aujourd’hui même, les autorités libanaises se montrent sceptiques quant à la volonté de l’État hébreu de se plier au désir de l’Onu d’éliminer en trois jours les empiètements israéliens sur la «ligne bleue», en soulignant que le Premier ministre israélien, M. Ehud Barak, multiplie les atermoiements depuis qu’il a accusé le secrétaire général de l’Onu de parti pris en faveur du Liban. Elles reprochent à M. Annan d’avoir fixé un délai pour régler les violations israéliennes à la frontière, partant du principe que si ce délai n’est pas respecté, le secrétaire général de l’Onu sera bien embarrassé parce qu’il ne pourra pas demander au Conseil de sécurité d’imposer des sanctions à l’État hébreu, selon les mêmes sources. Quoi qu’il en soit, soucieux de faire preuve de bonne foi, le Liban a décidé de dépêcher dans la bande frontalière la force mixte de 1 000 hommes, formée pour moitié d’agents des FSI et pour moitié de soldats, dès que la Finul se sera déployée dans la région ou un peu plus tard. En ce faisant, le Liban aura respecté le communiqué de la présidence du Conseil de sécurité qui fait état d’un déploiement de la Finul en coordination avec le gouvernement libanais et avec les force armées libanaises, conformément au rapport du secrétaire général de l’Onu, daté du 16 juin.
Le Liban a décidé de jeter du lest en reconnaissant (avec des réserves, cependant,) la ligne du retrait israélien définie par l’Onu, appelée «ligne bleue», et en donnant son feu vert au déploiement de la Finul dans la partie méridionale du pays, mais à condition que l’État hébreu mette fin à ses empiètements sur cette ligne. De sources bien informées, on apprend...