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Actualités - CHRONOLOGIE

Espace Atterrissage réussi des deux cosmonautes de Mir dans la steppe kazakhe(photo)

Un gigantesque parachute à rayures rouges de 1 000 mètres carrés transportant une capsule spatiale de plus de deux tonnes se pose lentement sur terre : c’est ainsi que la steppe kazakhe a accueilli hier les cosmonautes russes à leur retour de Mir. Sergueï Zaliotine et Alexandre Kaleri ont passé plus de deux mois à bord de la station orbitale et pourraient être ses derniers habitants. Après avoir quitté Mir quelques heures plus tôt à bord du vaisseau Soyouz TM-30, les cosmonautes ont réalisé un atterrissage parfait à 00h44 GMT à 45 km de la ville d’Arkalyk dans le nord-ouest du Kazakhstan, ancienne république soviétique d’Asie Centrale. Quelques minutes plus tard, les techniciens ouvraient le hublot de l’appareil, noirci pendant un passage «brûlant» dans les couches de l’atmosphère, mettant fin à l’angoisse qui accompagne le moment de l’atterrissage. Les médecins en blouses blanches se sont penchés vers le hublot pour constater que les cosmonautes étaient sains et saufs. Les premiers moments sur terre sont toujours les plus difficiles. Après deux mois de vie en apesanteur, les muscles affaiblis, Sergueï et Alexandre ont eu du mal à sortir seuls de l’appareil et à marcher. Pâles, aidés par les sauveteurs, ils prennent place dans des fauteuils et sont soigneusement enveloppés de couvertures en fourrure. «Pendant le séjour dans l’espace, un cosmonaute peut perdre jusqu’à dix kilos de poids à cause de l’affaiblissement des muscles», explique Valeri Kalouguine, chargé des premiers examens médicaux après l’atterrissage. Un hôpital «mobile» a tout de suite été mis en place sous une tente au beau milieu de la steppe pour que les médecins puissent examiner les cosmonautes. Selon M. Kalouguine, Sergueï et Alexandre se portent «à merveille». «Leur pouls et leur tension sont normales», a ajouté son collègue, Igor Gontcharov. «La première chose qui frappe après l’atterrissage, c’est cette remarquable odeur de la terre et de l’herbe», avoue Alexandre Kaleri une demi-heure après l’événement. C’est le troisième séjour sur Mir pour Alexandre qui affirme que l’atterrissage de vendredi a été «le plus difficile» des trois. «La capsule a bondi plusieurs fois sur le sol, à la manière d’un ballon, j’ai même perdu un sac que je tenais dans mes mains», raconte le cosmonaute. «Lorsque nous étions en train de quitter Mir, je me suis dit en y jetant un dernier regard que c’était une vraie folie de noyer une telle beauté», ajoute-t-il. La Russie pourrait être obligée de détruire sa station en octobre si les fonds nécessaires à sa survie ne sont pas trouvés d’ici à l’été. «La station est en très bon état», a de son côté affirmé Sergueï Zaliotine, lors d’une conférence de presse dans la capitale kazakhe Astana où les cosmonautes ont été accueillis deux heures plus tard par des jeunes filles kazakhes en costume folklorique qui leur ont offert des fleurs. «Nous avons rempli l’objectif le plus important (de la mission) en trouvant la fuite d’air sur Mir et en la colmatant», s’est-il félicité. Cette fuite était apparue sur la station au printemps dernier et faisait lentement baisser la pression à l’intérieur de l’habitacle. Mir, en orbite depuis 14 ans, est capable de fonctionner encore pendant deux ou trois ans, estiment les spécialistes de la société Energuia, qui assure le fonctionnement de la station. «Actuellement, nous sommes en train de former un nouvel équipage pour une éventuelle mission sur Mir», a enfin affirmé avec confiance le vice-directeur du centre d’entraînement des cosmonautes, Vassili Tsibliev.
Un gigantesque parachute à rayures rouges de 1 000 mètres carrés transportant une capsule spatiale de plus de deux tonnes se pose lentement sur terre : c’est ainsi que la steppe kazakhe a accueilli hier les cosmonautes russes à leur retour de Mir. Sergueï Zaliotine et Alexandre Kaleri ont passé plus de deux mois à bord de la station orbitale et pourraient être ses derniers...