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Actualités - CHRONOLOGIE

Fiançailles entre palestiniens du Liban et d'Israël

En dépit des barbelés, trois jeunes Palestiniens, réfugiés au Liban, et trois jeunes Palestiniennes d’Israël se sont fiancés hier à la frontière, sous l’œil bienveillant de soldats israéliens. Quelque 5 000 personnes, réfugiés palestiniens du Liban et Arabes israéliens, massés des deux côtés de la clôture grillagée érigée par Israël, ont applaudi les nouveaux fiancés. Khaled Rabah, 22 ans, venu du camp de réfugiés de Bourj Chamali, à une vingtaine de kilomètres de la frontière, a passé une bague de fiançailles en or au doigt de Zahra Fadl, 20 ans, originaire de Dhaïché (nord d’Israël). La fiancée avait été conduite par un soldat israélien, jusqu’à la clôture. «Je suis très heureux aujourd’hui car je viens de m’engager avec une jeune femme restée avec les siens dans notre patrie. Mon espoir est grand de pouvoir la rejoindre bientôt en Israël, probablement dans le cadre de regroupements familiaux», explique Khaled, ouvrier agricole. Khaled confie avoir croisé «les yeux» de sa fiancée, le 24 mai, le jour même du départ du dernier soldat israélien du Liban, à travers la clôture qui sépare le Liban de l’État hébreu, lorsqu’il est venu pour la première fois à Douhaïra. Mais Zahra ne peut plus approcher Khaled car, depuis samedi, l’armée israélienne a installé de son côté de la frontière des rouleaux de barbelés parallèles à la clôture, empêchant ainsi tout contact physique entre Palestiniens. «Nous avons parlé et sommes convenus de nous rencontrer ce dimanche, avec nos parents, pour nous fiancer. Nous nous marierons dès que possible», ajoute le jeune fiancé, l’air rêveur, gardant l’espoir de franchir un jour la double barrière qui le sépare de sa fiancée. En jeans et T-shirt bleu, sa fiancée, autorisée de nouveau à se rapprocher, bavarde avec son promis, échange avec lui sourires, clins d’œil et, devine-t-on, mots doux. Au bout de trois heures, Zahra lève la main pour faire ses adieux, soulève son éclatante chevelure noire, avance, puis se retourne pour un dernier sourire. Khaled, agrippé au grillage la suit du regard, la salue, lui sourit et s’éloigne de la clôture dès qu’elle n’est plus visible. Un soldat israélien, un fusil d’assaut en bandoulière, posté entre la double barrière, regarde la scène un sourire aux lèvres. Au même endroit, les soldats israéliens ont assisté dimanche à deux autres fiançailles, entre Palestiniens du Liban et Arabes israéliennes. Premier mariage de réfugiés de l’ALS Un ancien milicien de l’ALS a épousé hier une jeune Libanaise réfugiée avec lui en Israël, pour la première fois depuis le retrait de l’armée israélienne du Liban. Le mariage, qui constitue une première, a eu lieu dans l’église maronite de Haïfa, dans le nord d’Israël, en présence de proches et d’officiers israéliens, a rapporté la radio publique israélienne. L’époux est âgé de 26 ans et sa femme de 22 ans. Tous deux sont originaires de la localité de Beit Yahoun, au Liban-Sud. Leur identité n’a pas été révélée de crainte de représailles à l’encontre de leurs familles. Près de deux cents personnes ont participé au banquet. Les réfugiés du Liban-Sud ont obtenu un permis de séjour d’un an en Israël, qui leur permet de travailler, de bénéficier d’une couverture médicale, d’un logement, de l’éducation et des assurances (chômage, accidents, aides diverses). Ceux qui ont servi dans l’ALS ont obtenu la promesse d’acquérir, s’ils le veulent, la nationalité israélienne.
En dépit des barbelés, trois jeunes Palestiniens, réfugiés au Liban, et trois jeunes Palestiniennes d’Israël se sont fiancés hier à la frontière, sous l’œil bienveillant de soldats israéliens. Quelque 5 000 personnes, réfugiés palestiniens du Liban et Arabes israéliens, massés des deux côtés de la clôture grillagée érigée par Israël, ont applaudi les nouveaux...