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Actualités - CHRONOLOGIE

Une visite d'Albright liée à l'envoi de l'armée

Sur base d’une série de rapports émanant de Paris, Washington et New York, on indique de sources diplomatiques que le Liban figure parmi les priorités sur l’agenda de la prochaine rencontre entre le président français Jacques Chirac et son homologue américain Bill Clinton. L’inquiétant, selon les rapports en question, demeure toutefois l’impact négatif créé par l’absence de toute présence de l’armée libanaise au Liban-Sud, depuis le retrait israélien, et de l’envoi uniquement de quelque mille gendarmes et agents des services de renseignements sans parler de la présence d’éléments armés irréguliers dans cette région. De mêmes sources on met en garde contre l’adoption, par le président Clinton, de la position du Premier ministre israélien Ehud Barak, selon qui la situation demeure très tendue dans la région à cause de la présence de ces irréguliers en armes et des manifestations hostiles et des jets de pierre le long de la frontière entre les deux pays. Cette situation a incité l’armée israélienne à adopter des mesures préventives, dont la transformation en zone militaire d’un ruban de cinq cents mètres de profondeur tout au long de sa frontière avec le Liban. Cette mesure a été approuvée par le président Clinton, dont le pays a versé cinq millions de dollars à l’armée israélienne comme contribution à l’exécution de ce projet. Initialement, cette contribution devait être versée à l’armée libanaise pour l’aider à assumer ses responsabilités au Liban-Sud. Toujours selon les mêmes sources, le refus libanais opposé au souhait américain de déployer l’armée le long de la frontière avec Israël a incité les États-Unis et la France à exercer des pressions sur le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan pour l’amener à réclamer ce déploiement, sachant pertinemment que cela n’est exigé par les dispositions de la résolution 425 qu’au cours de la troisième phase de son application. Le refus libanais opposé aux demandes du secrétaire d’État américain Madeleine Albright a incité celle-ci à envisager une visite éclair au Liban lors de son prochain périple proche-oriental. Le Liban n’a pas encore été avisé de cette visite du fait que Mme Albright pourrait bien y renoncer si d’ici là la décision n’est pas prise de déployer l’armée libanaise au Liban-Sud. Les mêmes sources insistent sur l’importance qu’accordent les États-Unis à la nouvelle situation qui prévaut au Liban-Sud. En effet, Washington se tient informée des derniers développements par ses ambassades à Beyrouth, Damas et Tel-Aviv et suit de très près la mission de l’émissaire des Nations unies Terjé Roed-Larsen, qui a récemment rencontré l’ambassadeur US David Satterfield à deux reprises en moins de 18 heures, avant son départ pour Israël. Les deux hommes se sont ensuite retrouvés, au retour de Roed-Larsen, dans un restaurant de Ras-Beyrouth. En fait, l’envoyé de M. Annan informe M. Satterfield des détails de ses pourparlers avec le Liban, tout comme il le fait avec les ambassadeurs des États-Unis à Damas et Tel-Aviv. Le danger demeure qu’Israël n’annexe certains territoires contigus à sa frontière avec le Liban et que leur éventuelle restitution ne connaisse le sort des fermes de Chebaa, c’est-à-dire une fin de non-recevoir du fait que ces territoires ne sont pas mentionnés sur le tracé des frontières tel qu’approuvé par M. Annan en fonction du rapport soumis par M. Roed-Larsen et son équipe de cartographes. Ce rapport se base sur des données cartographiques compilées auprès des ministères des Affaires étrangères de France et de Grande-Bretagne, les deux puissances mandataires de l’époque. Les mêmes sources recommandent au Liban de revoir sa position en vue d’une exploitation positive des résultats du retrait israélien du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest pour faire face à certains développements, dont la solution du problème palestinien et l’inquiétude du président américain quant au sort des réfugiés. Reconnaissant ne posséder aucune information sur l’issue des pourparlers frontaliers entre le Liban et M. Roed-Larsen sur le différend autour des territoires en dispute et sur les réserves libanaises formulées à cet égard dans la note publiée par la présidence de la République, on se dit convaincu, de même source, que Liban, compte tenu du principe de coopération avec les Nations unies, approuvera la résolution imminente du Conseil de sécurité. Cette résolution sera assortie des réserves sur l’appartenance libanaise des fermes de Chebaa et des trois territoires en dispute au cas où le différend ne serait pas réglé malgré les récentes déclarations du Premier ministre israélien sur certaines concessions frontalières.
Sur base d’une série de rapports émanant de Paris, Washington et New York, on indique de sources diplomatiques que le Liban figure parmi les priorités sur l’agenda de la prochaine rencontre entre le président français Jacques Chirac et son homologue américain Bill Clinton. L’inquiétant, selon les rapports en question, demeure toutefois l’impact négatif créé par...