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Actualités - OPINION

Croire à l'avenir

Au Sud, c’est la joie qui fait monter les larmes aux yeux, mais à Beyrouth, c’est encore la frustration et la tristesse qui font pleurer. Après 22 ans d’occupation et leur cortège de drames et de tragédies, le Liban retrouve ses 10 452 km2, mais dans la capitale et le reste du pays, nombreux sont ceux qui ne réalisent pas encore l’ampleur de l’événement. Ou qui ne veulent pas le faire, soit parce qu’ils refusent de reconnaître que leurs paris ont été perdus, soit parce qu’ils ont été habitués à tant d’échecs et de défaites qu’ils en ont oublié le goût de la victoire. Mais elle est là, éclatante, de l’aveu même de la presse israélienne. Il faut se rendre au Sud pour comprendre que pour la première fois depuis longtemps, le Liban a gagné. Le retrait israélien sans accord brandi comme une menace s’est avéré un test réussi. Le dixième du territoire du pays a été évacué et pas une gifle n’a été donnée, aucun coup de feu n’a été tiré, avant même qu’une force de sécurité efficace et légale ne se soit déployée. Les quelques exactions (essentiellement des vols) ont été vite circonscrites et de nombreux miliciens de l’ALS qui s’étaient réfugiés en Israël parce qu’ils craignaient les règlements de comptes désordonnés songent à se livrer à la justice. Les responsables, Lahoud et Hoss en tête, ont su trouver les mots qui rassurent. N’est-ce pas suffisant pour qu’une fois au moins, les Libanais parviennent à oublier les fantômes d’un passé certes lourd mais révolu ? Pour construire l’avenir, il faut en fait commencer par y croire…
Au Sud, c’est la joie qui fait monter les larmes aux yeux, mais à Beyrouth, c’est encore la frustration et la tristesse qui font pleurer. Après 22 ans d’occupation et leur cortège de drames et de tragédies, le Liban retrouve ses 10 452 km2, mais dans la capitale et le reste du pays, nombreux sont ceux qui ne réalisent pas encore l’ampleur de l’événement. Ou qui ne...