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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

La FDHDH se mobilise pour préserver les droits des civils au Sud

Soucieux de voir les droits de l’homme respectés à l’approche et durant le retrait israélien du Sud, la Fédération des droits de l’homme et du droit humanitaire (FDHDH) a mis au point un projet comprenant un mécanisme de supervision, afin de rendre compte d’éventuelles exactions commises contre les civils. Afin d’éviter un éventuel exode de la population ou des règlements de compte isolés qui pourraient se produire entre tendances opposées – en l’occurrence entre les miliciens de Lahd et les habitants de la région, ou encore entre ces derniers et le Hezbollah –, ce mécanisme servira d’observatoire pour relever toutes sortes d’abus. Lors d’une conférence de presse organisée le week-end dernier au siège de la fédération, les membres de la FDHDH ont inscrit en tête de leurs préoccupations la nécessité de mettre sur un pied un tel projet, afin de contrôler les débordements et de protéger les droits des uns et des autres. «Plusieurs années de conflit ont montré que les civils et les minorités victimes de la violence étaient deux fois plus nombreux que ceux qui ont porté les armes», souligne le texte du communiqué publié par la FDHDH. L’expérience a également prouvé que la violence exercée contre les personnes civiles a atteint son paroxysme toutes les fois qu’il y avait une invasion militaire ou un retrait des forces armées, ajoute le communiqué, en faisant allusion notamment à l’invasion israélienne de 1982, aux massacres de Sabra et Chatila en 1982, à l’entrée de l’armée syrienne à Tripoli, en 1985, ainsi qu’au retrait israélien du Chouf, et par la suite de la région Est de Saïda, en 1984. «Toutes ces dates ont été accompagnées d’exactions diverses et de crimes commis contre les civils», relève le texte du communiqué. Quant au mécanisme de surveillance à proprement parler, il consiste en un système d’observateurs qui seront répartis dans six régions. Dans chaque région, aidé par des civils recrutés dans chaque village, un observateur relevant de la FDHDH établira des rapports qu’il soumettra au siège de la fédération, où un comité de suivi sera mis sur pied. Ces rapports seront distribués à la presse et communiqués aux institutions internationales des droits de l’homme. Un comité de suivi juridique présidé par le magistrat Assaad Germanos, secondé par 5 avocats, sera chargé des dossiers des personnes arrêtées et de la légalité des enquêtes judiciaires, de manière à s’assurer que leurs droits à des procès publics et équitables sont respectés. À la question de savoir si cette action n’était pas dirigée contre un groupe particulier, le président de la FDHDH Waël Kheir répond : «Nous ne voulons pas sortir du cadre de notre travail habituel, à savoir la défense des droits de l’homme au sens strict du terme. En 1982, nous avions joué le même rôle pour superviser l’application par Israël de la Convention de Genève. Nous avions établi des rapports substantiels à ce sujet, dans lesquels nous avions fait état de toutes les exactions commises contre les personnes civiles». Et d’ajouter : «Nous étions parmi les premiers à défendre le Hezbollah, lors de la fusillade à l’aéroport de Beyrouth en 1993, au cours d’une manifestation organisée par ce parti. Même chose pour ce qui est de la dissolution des associations fondamentalistes à Tripoli, il y a quelques années. Nous avions alors marqué notre objection à cette mesure, car la dissolution des associations ne peut avoir lieu qu’à la suite d’une décision juridique, ce qui n’était pas le cas», ajoute M. Kheir, qui donne également des exemples pour ce qui est de l’affaire Geagea et des partisans du CNL, que la fédération défend également dès lors qu’il y a violation des droits. «C’est précisément cette attitude qui nous donne une certaine liberté d’action et la latitude nécessaire pour pouvoir critiquer lorsqu’il y a lieu. C’est également ce qui nous a valu une crédibilité auprès des organismes et associations internationales que nous avons réussi à intégrer», conclut le responsable de la fédération.
Soucieux de voir les droits de l’homme respectés à l’approche et durant le retrait israélien du Sud, la Fédération des droits de l’homme et du droit humanitaire (FDHDH) a mis au point un projet comprenant un mécanisme de supervision, afin de rendre compte d’éventuelles exactions commises contre les civils. Afin d’éviter un éventuel exode de la population ou des...