Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Retrait - Les miliciens de l'ALS seront jugés conformément aux lois, souligne le chef de l'Etat Lahoud rassure les libanais de la zone occupée (photos)

Par son discours devant une délégation de Aaramta (évacuée le 9 mai par les Israéliens) qu’il a reçue hier au palais de Baabda, ce sont tous les habitants de la bande frontalière que le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a voulu rassurer, en réaffirmant que les Libanais qui vivent dans la zone qui demeure occupée «ne doivent pas s’inquiéter». Le président Lahoud a aussi assuré, au moment où les désertions au sein de l’Armée du Liban-Sud se multiplient, que les miliciens de l’ALS seront jugés conformément aux lois en vigueur et non pas dans un esprit vindicatif. Les propos du chef de l’État interviennent à l’heure où le rythme des opérations ponctuant le retrait israélien s’accélère, faisant planer d’immenses inquiétudes sur le sort de plusieurs centaines de personnes qui ont collaboré avec l’ALS ou travaillé en Israël. De plus en plus de questions se posent en effet au sujet du sort des dizaines de miliciens de l’ALS qui se livrent au Hezbollah et à Amal, au moment où l’État, lui, brille par son absence. «Ce qui se passe aujourd’hui au Liban-Sud prouve au monde entier la force que le Liban a atteint après avoir réalisé son unité» et «tous les Libanais se souviendront de la victoire d’aujourd’hui», a déclaré le général Lahoud devant les habitants de Aaramta. Il a dénoncé les «crimes répétés contre des civils innocents, commis par Israël pour couvrir sa défaite», soulignant que les Libanais qui vivent dans la zone qui demeure encore occupée au Liban-Sud «ne doivent pas s’inquiéter». «Au contraire, a-t-il renchéri, ils doivent se réjouir de la libération et se rassurer parce qu’ils vont réellement sentir qu’ils sont devenus partie intégrante de l’État et de l’unité nationale». Et de poursuivre : «Par contre, tous ceux qui ont porté les armes aux côtés de l’ennemi vont être jugés conformément aux lois libanaises en vigueur qui garantissent les droits de chacun et en toute transparence, loin de tout acte de vengeance», a-t-il assuré. Une victoire incomplète Le président a cependant estimé que «cette victoire ne suffit pas pour réaliser une paix globale qui implique la restitution (par Israël) de tous les territoires occupés, dont les hameaux de Chebaa, la libération de tous les Libanais détenus dans la zone occupée ou en Israël, le retour des réfugiés palestiniens dans leur pays et la restitution du plateau du Golan à la Syrie voisine». Le général Lahoud ainsi que le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, ont tous deux mis l’accent sur le fait que l’État n’abandonnera pas les habitants de la bande frontalière. Devant ses visiteurs, le chef de l’État a ainsi annoncé la formation de commissions groupant des représentants de tous les ministères et dont la mission est de «d’assurer un retour à la normale dans la partie méridionale du pays et de créer des opportunités de travail à ses habitants». Il y a lieu de souligner dans ce cadre que les trois pôles du Pouvoir ont multiplié hier les contacts entre eux pour suivre de près l’évolution de la situation dans la bande frontalière et pour se concerter au sujet des mesures que l’État doit arrêter pour prendre en charge les régions évacuées par les Israéliens. Devant les députés qu’il a reçus au Sérail, M. Hoss a souligné la détermination de l’État à assurer aux régions abandonnées par l’armée israélienne les services «dont elles ont été privées pendant vingt-deux ans». Il a annoncé que la commission permanente qu’il préside se réunira vendredi en présence de responsables du CDR, du Conseil du Sud, du Haut comité de secours et du Pnud pour discuter des plans qui doivent être établis pour la reconstruction du Liban-Sud. M. Hoss a par ailleurs encouragé les Libanais à «demeurer attachés à l’unité nationale et à la coexistence pour ne pas permettre à l’ennemi vaincu de ternir la victoire tant attendue». De son côté, le président de la Chambre a annulé tous ses rendez-vous hier et est resté en contact avec les chefs de l’État et du gouvernement, ainsi qu’avec le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr. M. Berry, qui a félicité les habitants de la bande frontalière pour «leur libération», a estimé que «la solidarité et l’unité sont plus que jamais requises pour préserver la victoire enregistrée aujourd’hui».
Par son discours devant une délégation de Aaramta (évacuée le 9 mai par les Israéliens) qu’il a reçue hier au palais de Baabda, ce sont tous les habitants de la bande frontalière que le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a voulu rassurer, en réaffirmant que les Libanais qui vivent dans la zone qui demeure occupée «ne doivent pas s’inquiéter». Le président...