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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Joumblatt et Salam : un symbole national Raymond Eddé, grand dans la mort comme dans sa vie

Pleuré par des milliers de Libanais, Raymond Eddé aura réussi le tour de force d’être aussi grand dans sa mort qu’il l’a été durant sa vie. Ses adversaires se taisent, tandis que les hommages qui lui sont rendus se multiplient. Ces hommages proviennent des grandes figures de la vie politique libanaise, et de toutes les communauté. C’est qu’en un sens, il incarnait le Liban de l’unité nationale, celui d’avant la guerre de 1975, d’avant l’exacerbation confessionnelle, d’avant le fanatisme chrétien et musulman. M. Walid Joumblatt, chef du PSP, est l’une des personnalités qui a rendu hommage hier au Amid du Bloc national . «Avec Raymond Eddé, a déclaré M. Joumblatt, disparaît un des grands piliers de la politique libanaise, un symbole de la liberté et de la démocratie, de la clarté de pensée, de l’honnêteté et du courage d’expression (…). Vous vous êtes rendus en masse à Tripoli pour faire vos adieux au martyr Rachid Karamé, en 1987, et vous avez participé à ses obsèques pour manifester votre engagement à l’égard des constantes nationales. Vous avez porté aussi Dany Chamoun en 1990 jusqu’à Deir el-Kamar, au cœur du Chouf, manifestant par là votre attachement à la réconciliation nationale et à l’esprit de pardon et d’unité. Je vous invite aujourd’hui à participer massivement aux adieux qui seront faits au Amid Raymond Eddé et, ce faisant, à rendre justice à ce symbole national, qui a passé près de deux décennies et demie à être le témoin de vos épreuves et du drame de son pays, qui a porté vos soucis et s’est fait l’ambassadeur du Liban auprès de toutes les instances internationales et des centres de décision». Non à la violence Tammam Salam a rendu hommage, à son tour, à l’homme qui a dit non à la violence confessionnelle quand d’autres ont cédé à la tentation de prendre les armes. Il a rendu hommage au Amid «dont la disparition est une perte nationale», a-t-il affirmé. Il a fait l’éloge de «sa lutte opiniâtre en faveur de la justice, de la liberté, des droits de l’homme», notant que Raymond Eddé était un homme de dialogue qui n’hésitait pas à faire preuve de la plus grande franchise et de la plus grande liberté d’expression. «C’était, a-t-il ajouté, un symbole de courage et de virilité dans la défense des causes justes, qu’elles soient sociales, civiles ou nationales». «Il a rejeté le recours à la violence et à ses méthodes confessionnelles», a poursuivi M. Salam. «Il a préféré s’exiler volontairement et s’éloigner du théâtre de la violence aveugle qui a dévasté sa patrie», a-t-il souligné, notant que «les Libanais aiment en lui ses vertus, son caractère, sa façon de traiter la chose publique et ont fait confiance à son sens éthique et à sa façon de défendre le droit et la vérité».
Pleuré par des milliers de Libanais, Raymond Eddé aura réussi le tour de force d’être aussi grand dans sa mort qu’il l’a été durant sa vie. Ses adversaires se taisent, tandis que les hommages qui lui sont rendus se multiplient. Ces hommages proviennent des grandes figures de la vie politique libanaise, et de toutes les communauté. C’est qu’en un sens, il incarnait le...