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Actualités - ANALYSE

Dossier régional - Le dangereuxa bras de fer syro-israélien se poursuit Tout déblocage semble pour le moment exclu

Rebels without a cause, James Dean, Nathalie Wood. Une scène mythique : la course auto à l’abîme entre ados exaltés. C’est cette image forte que reprend à son compte un officiel local. Qui voit, dans l’actuel bras de fer syro-israélien «un jeu dangereux du bord du gouffre, chacun tentant d’y précipiter l’autre». «Israël, juge-t-il, pense piéger la Syrie et le Liban par un retrait dit unilatéral du Sud. Car après ce reflux, il s’estimerait en droit de riposter durement, en profondeur, à toute action menée contre lui. De leur côté, Damas et Beyrouth insistent pour que le retrait soit complet. Et soulèvent à ce propos la question des fermes de Chebaa. Un lopin qu’Israël situe territorialement en Syrie et qu’il n’entend donc céder qu’au terme de ses négociations avec ce pays. L’occupant ajoute que si les Syriens considèrent de leur côté que les fermes de Chebaa sont libanaises et ne leur appartiennent pas, ils n’auront qu’à les restituer au Liban une fois qu’eux-mêmes auraient repris le Golan». Cette personnalité officielle libanaise impute également à Israël la responsabilité «de l’affaire Lahd. Les Israéliens ont poussé ce général en retraite à demander une amnistie en faveur des éléments de la milice qu’il dirige pour le compte de l’ennemi. Il affirme que ses hommes préféreraient combattre la Résistance islamique les armes à la main plutôt que de s’exiler ou de se livrer à la justice libanaise. Cette menace de Lahd signifie en clair qu’Israël veut jouer au Sud, après son retrait, la carte des troubles intérieurs, d’une guerre civile localisée, pour que la région reste déstabilisée et sous tension». Le responsable cité ajoute que «l’État hébreu place à dessein l’Onu devant des problèmes difficiles. Il veut que le Conseil de sécurité, dont ce n’est pas le rôle, tranche la question des fermes de Chebaa. Ou du moins que le Conseil ordonne qu’on gèle ce dossier jusqu’à la conclusion d’un règlement d’ensemble. Ce qui voudrait dire que le retrait serait considéré juridiquement comme complet, et la 425 bien appliquée, une fois les Israéliens partis en gardant les fermes de Chebaa. Tel-Aviv pense qu’une fois cette question réglée comme il l’entend, le cas de l’ALS serait résolu sans grande difficulté, par un autre accord implicite à trois, avec la Syrie et avec nous. Cependant, il nous est impossible de fermer les yeux sur la question des fermes de Chebaa et d’accepter de les laisser à Israël jusqu’à son retrait du Golan». L’officiel libanais estime dès lors que «la mission de la Finul s’annonce comme très difficile. Un retrait incomplet inciterait la Résistance à poursuivre ses actions, ce qui entraînerait des ripostes israéliennes. Les Casques bleus se retrouveraient alors pris entre deux feux, sans être en mesure de ramener le calme. Se trouvant en territoire libanais, c’est avec les résistants qu’ils risqueraient d’en découdre et non avec les Israéliens. Des épreuves de feu qui sonneraient rapidement le glas de la Finul car la plupart des pays contributeurs retireraient alors leurs contingents. D’ailleurs, ces pays participants laissent entendre d’avance que pour accepter de rester, il leur faut la garantie d’un accord entre Israël, la Syrie et le Liban». L’Europe de son côté tente d’agir positivement, à travers la mission confiée à M. Moratinos, pour promouvoir une reprise rapide des négociations syro-israéliennes. Parallèlement, le président Moubarak d’Égypte a cherché, à travers sa rencontre au Caire avec le président Hafez el-Assad, à débloquer le processus de pourparlers. Afin de mettre en œuvre l’application des résolutions de l’Onu sur lesquelles la paix de la région doit se fonder. Selon des sources informées, un compromis est actuellement à l’étude. La souveraineté de la Syrie sur la rive nord-est du lac de Tibériade serait provisoirement reconnue. Mais pour le fond, on se référerait à l’arbitrage d’un tribunal international comme on l’avait fait pour Taba. L’autre volet de l’alternative envisagée étant de régler le litige dans le cadre du programme général de partage des eaux du Moyen-Orient qui fait partie des négociations multilatérales.
Rebels without a cause, James Dean, Nathalie Wood. Une scène mythique : la course auto à l’abîme entre ados exaltés. C’est cette image forte que reprend à son compte un officiel local. Qui voit, dans l’actuel bras de fer syro-israélien «un jeu dangereux du bord du gouffre, chacun tentant d’y précipiter l’autre». «Israël, juge-t-il, pense piéger la Syrie et le...