Liban-ONU Annan promet d'étudier minutieusement les documents envoyés par Beyrouth

Le président du Conseil Sélim Hoss a téléphoné hier au secrétaire général des Nations unies Kofi Annan pour faire prévaloir le point de vue du Liban, attaché à un retrait israélien complet du Liban, y compris les fermes de Chebaa, a-t-on annoncé de source officielle. M. Hoss a examiné avec M. Annan les documents envoyés par Beyrouth et qui prouvent que les hameaux de Chebaa, situés à la frontière libano-syrienne et occupés par Israël en 1967, sont bien en territoire libanais, a-t-on ajouté. «Les documents envoyés récemment à M. Annan prouvent la souveraineté du Liban sur les fermes de Chebaa, et le prochain retrait israélien, en application de la résolution 425 du Conseil de sécurité de l’Onu, doit les englober», a souligné M. Hoss lors de l’entretien. M. Annan a promis d’étudier minutieusement les documents libanais, a-t-on précisé auprès du bureau de M. Hoss. M. Hoss avait envoyé le 15 mai à M. Annan deux documents prouvant que Beyrouth et Damas sont d’accord que les fermes de Chebaa sont bien libanaises. Il s’agit de procès-verbaux de la commission technique frontalière libano-syrienne, datés de 1964 et de 1967, démontrant que le Liban et la Syrie étaient tombés d’accord sur le fait que la frontière suit le tracé du cadastre établi par le Liban. Trois jours auparavant, Beyrouth avait adressé à M. Annan un mémorandum, accompagné de huit documents, dans lequel il exigeait qu’Israël se retire du Liban-Sud occupé, y compris des hameaux de Chebaa, sinon ce retrait serait «incomplet». Les documents, joints alors au mémorandum, étaient constitués de copies de relevés de cadastre, datés de 1954 et 1955, de titres de propriété, datés de 1942, d’une carte du tracé établi par le gouvernement libanais en 1966 et d’un permis de construire délivré en 1929 par les autorités libanaises à un habitant des hameaux de Chebaa.