Meurtre de Perosovic : la police interpelle 20 membres d'Otpor

La police a annoncé qu’elle avait interpellé 20 membres du mouvement d’opposition Otpor (Résistance) dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat d’un haut responsable en Voïvodine, dans le nord de la Serbie, a rapporté l’agence officielle Tanjug. Ces personnes sont soupçonnées d’être «liées» au meurtre samedi de Bosko Perosevic, chef du gouvernement provincial de Voïvodine, dans le nord de la Serbie, a indiqué la police de Novi Sad, chef-lieu de la province, dans un communiqué cité par Tanjug. La police a interpellé «20 personnes des régions de Novi Sad, Backa Palanka, Vrbas et Srbobran», en Voïvodine, «pour lesquelles il existe des soupçons fondés qu’elles sont liées à ce crime», et «toutes ces personnes sont membres de l’organisation Otpor», selon le communiqué. La police a saisi aux domiciles des personnes interpellées «des objets et des imprimés», ajoute le communiqué sans autres précisions. Les noms des personnes interpellées n’ont pas été cités. La police de Novi Sad avait annoncé plus tôt qu’elle avait lancé un mandat d’arrêt contre deux membres d’Otpor, Stanko Lazendic, né en 1973, et Milos Gagic, né en 1972, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Bosko Perosevic. Otpor revendique plus de 20 000 activistes en Serbie. Lors de son premier congrès tenu le 17 février, cette organisation initialement étudiante s’est transformée en «mouvement populaire». Son objectif proclamé est le renversement du pouvoir du président yougoslave Slobodan Milosevic. Otpor est depuis quelque temps la cible d’une violente campagne verbale du pouvoir, qui l’accuse d’être une organisation «terroriste», «paramilitaire» et «fasciste».