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Actualités - OPINION

Justice et sécurité

Les deux mots d’ordre de la phase que nous vivons sont : justice et sécurité. Et c’est à l’État, à l’État seul, de les distribuer équitablement à tous, sans distinction. Et, dans la phase délicate que nous traversons, aux habitants de la bande frontalière. C’est à l’État seul d’assumer la sécurité. C’est à l’État seul d’exercer la justice. Autrement, ce sera le chaos. Les deux vont de pair. L’État va devoir impérativement concilier ces deux dimensions de la vie nationale. Et il doit le faire dans un cadre et un seul : celui de la préservation de l’entente nationale, de la coexistence. C’est l’une des premières leçons de la guerre. L’État doit savoir que toutes les attributions qu’il refusera d’exercer, pour quelque raison que ce soit, seront immédiatement assumées par une partie privée, avec les conséquences que l’on sait sur la paix civile et l’entente. Le préambule de la Constitution précise que «tout pouvoir qui viole le pacte de coexistence devient illégitime». Ainsi, toute valeur, toute pratique politique qui contredit cette coexistence passe-t-elle en second. Cet impératif catégorique s’applique à la situation que nous vivons. Nous ne voulons pas livrer notre pensée tout entière sur l’après-retrait, pour ne pas rendre gratuitement service à Israël. Mais si cette politique nuit à la coexistence, elle doit être abandonnée. C’est à la coexistence que va la priorité. Pour accueillir la partie du pays réunifiée et pacifiée, aucun effort ne doit être épargné. C’est l’absolue nécessité. Il n’est pas admissible de laisser les habitants de la bande frontalière non fixés sur leur sort, sous prétexte de cacher nos plans aux Israéliens. Au contraire, faisons connaître ces plans aujourd’hui avant demain. Il est proprement impensable que nous nous servions de la coexistence nationale comme d’un instrument de pression, alors qu’elle est une fin en soi. Le faire, c’est s’exposer à ce que cette arme se retourne contre nous . Il faut que l’État sorte de son silence. Il faut que son chef s’adresse à la nation sur tout ce qui importe, tout ce qui tient au cœur des Libanais. Manquer de le faire, en ces heures critiques, c’est gravement faillir au devoir national.
Les deux mots d’ordre de la phase que nous vivons sont : justice et sécurité. Et c’est à l’État, à l’État seul, de les distribuer équitablement à tous, sans distinction. Et, dans la phase délicate que nous traversons, aux habitants de la bande frontalière. C’est à l’État seul d’assumer la sécurité. C’est à l’État seul d’exercer la justice. Autrement,...