Fermes de Chebaa Un enjeu de taille pour le Liban

Le dossier des «fermes de Chebaa» est depuis plusieurs jours projeté au centre de l’actualité et risque de faire couler encore beaucoup d’encre, dans le sillage du prochain retrait israélien. Cette région, englobant en réalité une quinzaine de hameaux, avait été occupée par Israël en 1967. Prenant prétexte du fait qu’un poste de gendarmerie syrien existait déjà dans le secteur avant la guerre de juin 1967, l’État hébreu affirme que la zone des «fermes de Chebaa» n’est pas concernée par la résolution 425 (adoptée en 1978) mais plutôt par la résolution 242 de 1967. Le règlement de ce contentieux paraît d’autant plus complexe que selon certaines sources, les autorités françaises n’ont pas défini en 1923 avec une grande précision le tracé des frontières entre le Liban et la Syrie dans la région du Arkoub en raison du fait que les deux pays étaient alors sous mandat français. Pour couper court à l’argumentation israélienne, les autorités libanaises ont présenté à l’Onu des titres de propriété attestant que les hameaux de Chebaa étaient réellement situés en territoire libanais. Pour le Liban, l’enjeu est de taille en raison des richesses forestières et archéologiques dont bénéficie la région.