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Actualités - CHRONOLOGIE

Quelle mission pour la Finul après le repli ? Un émissaire russe au Liban le 5 mai

Le ballet diplomatique accompagnant la décision de retrait unilatéral prise par l’État juif est appelé à s’intensifier, à mesure que l’on se rapproche de la date fixée par Israël pour l’achèvement de son retrait annoncé, écrit notre chroniqueur diplomatique Khalil Fleyhane. Ainsi, le directeur du département Afrique du Nord-Moyen-Orient au ministère des Affaires étrangères russe Alexandre Sultanov est attendu au Liban, le 5 mai, soit au lendemain de l’arrivée au Liban de Terje Roed-Larsen, l’émissaire spécial du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan. À la même date, le ministre d’État pour les Relations extérieures britannique Peter Hain est attendu à Beyrouth, tandis que l’émissaire spécial de la présidence portugaise de l’Union européenne est attendu le 7 mai. Par contre, les observateurs notent, parallèlement à ce ballet diplomatique, une absence remarquée de la diplomatie américaine ou de celle du Maghreb arabe. Les milieux diplomatiques notent par ailleurs que les réserves au sujet du renforcement des effectifs de la force internationale croissent, ce qui complique la mission de l’émissaire du secrétaire général de l’Onu. Ce dernier, confirment ses proches, considère que sa mission actuelle, en rapport avec l’application de la résolution 425, est «extrêmement difficile» , et qu’il tentera de parvenir à des «solutions médianes», de manière à ne pas exposer les Casques bleus à un quelconque risque. La clé de cette situation réside, selon ces mêmes sources, dans la nature de la mission confiée à la force internationale. Celle-ci doit être conforme au mandat que lui attribue l’Onu, d’un commun accord avec toutes les parties concernées. Il paraît difficile, sur ce plan, d’en lier la mission de près ou de loin à la question de la présence palestinienne au Liban, ou même d’ouvrir ce dossier à ce stade des contacts internationaux, qui demeurent concentrés sur les mesures destinées à permettre à la force intérimaire d’accomplir sa mission, après le retrait du Liban de l’armée israélienne. Au demeurant, M. Roed-Larsen est en contact direct avec l’Autorité palestinienne et cherche à obtenir de son chef, M. Yasser Arafat, l’engagement que des attaques ne seront pas lancées contre Israël à partir du territoire libanais, ce qui mettrait en danger les Casques bleus. Mais Arafat est-il en mesure d’offrir des garanties absolues dans ce domaine ? Il faut en douter, et le président Lahoud l’a déjà fait. Ce que, par contre, le Liban devrait pouvoir dire, c’est s’il souhaite une augmentation des effectifs de la Finul. Une décision que le Conseil des ministres devrait pendre, d’ici au 4 mai, date à laquelle l’émissaire de M. Annan est attendu à Beyrouth.
Le ballet diplomatique accompagnant la décision de retrait unilatéral prise par l’État juif est appelé à s’intensifier, à mesure que l’on se rapproche de la date fixée par Israël pour l’achèvement de son retrait annoncé, écrit notre chroniqueur diplomatique Khalil Fleyhane. Ainsi, le directeur du département Afrique du Nord-Moyen-Orient au ministère des Affaires...