Le PNL : l'extrémisme ou l'émigration

Le Parti national libéral (PNL) a fermement condamné toutes les déclarations visant à faire assumer, à une «catégorie bien déterminée du peuple libanais», la responsabilité de tous les malheurs du Liban. Dans un communiqué publié hier, le PNL exprime sa satisfaction de voir «l’embarras officiel au sujet de la mise en application des résolutions 425 et 426 se transformer en prises de position objectives, telles que traduites par les récentes déclarations». Le communiqué rappelle que «la résolution 425 impose à Israël un retrait global inconditionnel jusqu’en deçà des frontières internationalement reconnues. Les frontières terrestres, maritimes et aériennes sont indivisibles, définissent l’ensemble de la souveraineté d’un pays, et n’admettent aucune présence armée autre que celle de la légalité libanaise. Quant à la résolution 426, elle n’admet aucune fausse interprétation, du fait même de sa définition de l’autorité chargée de superviser le retrait. Cette autorité est le secrétariat général des Nations unies, assisté d’une force internationale spécialement constituée à cet effet et chargée du maintien de la sécurité en empêchant les opérations militaires et les agressions des deux côtés de la ligne où elle se sera déployée. Nous invitons donc ceux qui font des déclarations à tort et à travers, de relire attentivement le texte de ces deux résolutions». Le PNL «condamne fermement» les déclarations de «hautes sphères» qui «semblent avoir adopté un discours idéologique bien connu par son art de falsifier l’histoire et de montrer les événements sous l’angle qui leur est favorable dans le dessein de faire endosser la responsabilité de tous les malheurs du Liban à une catégorie spécifique du peuple libanais (...)». «La persistance à vouloir remuer le fer dans la plaie, les procès d’intention, la culpabilisation des jeunes et les accusations portées contre les véritables leaderships libanais ne peuvent qu’aboutir à des résultats dangereux : l’extrémisme ou l’émigration. Nous craignons également que ces pratiques ne visent qu’à attiser le ressentiment des adversaires des Libanais opposants et les mènent par conséquent à des réactions et des vexations dont nous avons récemment vécu certains exemples». Le communiqué conclut en posant les questions suivantes : • «L’abdication de la responsabilité d’appliquer la loi libanaise dans les camps palestiniens ne revient-elle pas à consentir à ces derniers un statut de territoires autonomes ? • Jusqu’à quand continuera-t-on à lancer les pires accusations contre les opposants et à insulter l’intelligence des Libanais ? • Jusqu’à quand continuera-t-on les lavages de cerveau, la distorsion des vérités, la stérilisation de la vie politique et sa réduction à quelques slogans ? La réclamation de l’application de la résolution 425 qui met fin à l’occupation israélienne est-elle devenue synonyme de collaboration avec Israël ? L’aspiration à une souveraineté totale réalisée à travers le retrait de toutes les armées étrangères du Liban est-elle devenue synonyme de crime et de trahison dans le vocabulaire des dirigeants ?».