Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Polémique - Les preuves abondent, affirme une source politique La présence syrienne liée à une décision régionalo-internationale

Selon une personnalité politique avisée, «les forces syriennes ont pénétré au Liban en base d’une décision régionale et internationale. Pour des buts bien déterminés. Leur départ est conditionné, une fois leur tâche accomplie, par un nouveau consensus extérieur. Cela à moins qu’on ne leur confie d’autres missions ici, à la lumière de l’évolution du processus de paix». Selon cette source «tout comme l’entrée des Syriens n’avait pas obtenu l’accord de tous les Libanais, (et c’est là un euphémisme, car certains l’avaient même combattue par les armes) leur sortie potentielle ne fait pas l’unanimité sur le plan intérieur. On peut même craindre que les objections ne s’expriment par une violence généralisée. Les manifestations, les tracts risquent de provoquer des mouvements de rue opposés. D’où une dangereuse aggravation des clivages internes mettant en péril la paix civile. Ce qui fait sans doute l’affaire de parties étrangères». Cette personnalité répète que «seule une décision régionalo-internationale prise en temps opportun peut organiser un retrait syrien dans le calme, sans provocations. En base d’un accord à l’amiable, la Syrie étant alors remerciée, comme le dit Taëf, pour les services rendus par son armée au Liban. Les conditions nécessaires ne semblent pas encore réunies. Les circonstances requièrent le maintien des forces syriennes pour épauler les troupes régulières libanaises qui ne peuvent encore assumer seules certaines missions. Cela paraît évident, tant que le processus de paix est bloqué. Mais même en cas de déblocage, les impératifs politiques et sécuritaires commanderaient sans doute le maintien, pour un certain temps, des forces syriennes. Afin d’assurer un bon contrôle général de la situation sur le terrain et neutraliser éventuellement les activistes hostiles à un accord». De l’avis de la source citée «quelle que soit leur ampleur, les manifestations ne peuvent ni forcer un consensus extérieur pour le retrait des Syriens ni entraîner un pareil reflux sans accord préalable. Même si une majorité écrasante de Libanais se prononçait en faveur du départ des Syriens, il n’en serait tenu aucun compte si la volonté régionalo-internationale ne va pas dans un tel sens. Les précédents, les exemples abondent : en 1992, plus de 85 % des Libanais ont décidé de boycotter les élections. Un taux qui montre par lui-même un rejet d’ordre national et non sectaire. Cela n’a pas empêché l’organisation du scrutin, que l’on avait même refusé de reporter d’un seul jour. Les protestations des Libanais n’y ont rien fait. Et ils se sont vu doter, contre leur gré, d’une Chambre qui les représentait si peu que certains de ses membres avaient été élus par 132 ou même par 42 voix. Un Parlement qui a pourtant légiféré comme si de rien n’était, ses lois s’appliquant à toute la population Simplement parce que c’est la volonté régionalo-internationale, tout à fait indifférente à ce que les Libanais peuvent penser, qui prime. Plus tard, la majorité des Libanais et même des députés, s’était prononcée contre le renouvellement du mandat du président Élias Hraoui, lui-même réticent au départ. Il n’en a été tenu aucun compte et la reconduction s’est faite «au nom du peuple libanais» ! Il ne faut donc pas s’illusionner : si le timing ne convient pas aux parties extérieures, toute action pour le départ des forces syriennes ne peut être qu’un coup d’épée dans l’eau. Un tel mouvement ne peut que provoquer des divisions internes qui menaceraient, inutilement, la stabilité du pays. Comme on l’avait vu sous le président Amine Gemayel et sous le général Michel Aoun, même si les autorités libanaises légales demandaient le retrait syrien il ne se ferait pas, s’il n’y a pas un consensus extérieur à son propos. Le général Aoun, qui avait tenté une action de force pour pousser les Syriens à partir, a été lui-même sorti de la scène, car les puissances étrangères estimaient que les troupes syriennes devaient être maintenues au Liban, pour des objectifs précis».
Selon une personnalité politique avisée, «les forces syriennes ont pénétré au Liban en base d’une décision régionale et internationale. Pour des buts bien déterminés. Leur départ est conditionné, une fois leur tâche accomplie, par un nouveau consensus extérieur. Cela à moins qu’on ne leur confie d’autres missions ici, à la lumière de l’évolution du processus...