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Actualités - CHRONOLOGIE

Bkerké - Le Premier ministre reçu par le patriarche maronite Sfeir : il faut rassurer les habitants de la bande frontalière

Dans les milieux spirituels et politiques, on s’inquiète de plus en plus sur le sort des habitants de la bande frontalière après le retrait des forces israéliennes du Liban-Sud. Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir et le député Nassib Lahoud se sont fait hier l’écho de ces appréhensions. Le cardinal Sfeir a évoqué la question avec le Premier ministre Sélim Hoss qui s’est rendu hier à Bkerké pour un entretien de 40 minutes en tête à tête avec le patriarche. Selon des sources proches de la réunion, Mgr Sfeir a notamment souligné la nécessité de rassurer les Libanais du Sud quant à leur avenir à la suite de la libération du territoire. À en croire les mêmes sources, le prélat maronite aurait affirmé à son interlocuteur que de nombreuses personnes se sont adressées à lui pour témoigner de la crainte manifestée à cet égard par les habitants de la zone occupée. Le cardinal Sfeir s’est longuement étendu par ailleurs sur la situation économique dans le pays, pressant M. Hoss de trouver les remèdes adéquats au marasme actuel. Selon lui, la question est d’autant plus importante que la prolongation de la crise affaiblit l’immunité des Libanais en cette période cruciale que traverse le pays. Le patriarche maronite avait reçu auparavant une délégation de pèlerins suisses et belges à qui il a notamment dit : «Certes, nous avons réussi à faire taire le canon et, en apparence, nous avons mis fin à la guerre. Mais cette paix n’est toujours pas stable tant qu’Israël occupe le sud du pays et que la question palestinienne demeure irrésolue», a-t-il déclaré avant d’ajouter : «Le Liban ne connaîtra pas la paix tant qu’elle ne sera pas instaurée dans toute la région». De son côté, dans un communiqué à la presse, le député Nassib Lahoud a affirmé que le retrait israélien impose à tous les Libanais de se solidariser avec leurs concitoyens de la bande frontalière de manière à leur garantir «la sécurité et une vie digne dans leur pays». «Il ne s’agit évidemment pas de fournir à l’ennemi une quelconque garantie après son retrait», a-t-il déclaré avant de conclure : «Après la libération, le Liban demeurera attaché à ses droits et aux droits légitimes des Arabes. Il s’efforcera de les réaliser en coopération avec la Syrie-sœur et dans le cadre d’un règlement juste et global au conflit israélo-arabe», a ajouté M. Lahoud.
Dans les milieux spirituels et politiques, on s’inquiète de plus en plus sur le sort des habitants de la bande frontalière après le retrait des forces israéliennes du Liban-Sud. Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir et le député Nassib Lahoud se sont fait hier l’écho de ces appréhensions. Le cardinal Sfeir a évoqué la question avec le Premier ministre Sélim Hoss qui...