L'enquête se poursuit

L’enquête relative au drame de Mar Roukoz s’est poursuivie hier. Mardi matin, une grenade à main avait explosé à l’Esib faisant un mort David Ajaltouny et six blessés, dont l’un Alain Khalifé demeure dans un état grave. Le procureur général du Mont-Liban Ghaleb Ghanem, l’avocat général Chawki Hajjar et le chef de la gendarmerie du Mont-Liban le brigadier Ghassan Njeim se sont rendus hier à l’Esib où ils ont rencontré le doyen de la faculté d’ingénierie de l’USJ Maroun Asmar. Les responsables de l’enquête ont également recueilli les témoignages de quelques employés et de certains étudiants. Ils ont aussi interrogé les cinq blessés légers, notamment Hani Obeid, Chadi Naufal, Darine Bejjani, Carla Doumit et Clara Khoueiry. Les étudiants ont confirmé qu’ils «avaient pris l’engin explosif pour un jouet». Au moment de l’explosion, il était entre les mains de David Ajaltouny. Selon notre chroniqueur judiciaire Bahjat Jaber «un étudiant a affirmé que la grenade à main était emballée dans un colis en forme de cadeau». D’autres jeunes ont indiqué à L’Orient-Le Jour que la grenade était placée dans un gobelet, qu’elle a été jetée à plusieurs reprises à terre sans exploser... «Jusqu’à présent, la provenance de la grenade demeure un mystère», rapporte notre chroniqueur. Selon des proches de la famille de la victime, «les forces de l’ordre ont retenu Mme Hoda Nohad Ajaltouny (mère de la victime) à Mar Roukoz. Elle a dû attendre, tout comme les étudiants retenus à l’Esib, pour quitter le campus». La même source relève qu’«alors que Mme Ajaltouny était à l’Esib, les enquêteurs, accompagnés du père et du frère de David, ont perquisitionné la maison familiale de la victime à Broummana». «Ils n’y ont pas trouvé d’indices qui compromettent le jeune étudiant», a rapporté la même source. L’enquête demeure ouverte.