Municipales - Importante participation au scrutin de Jdeidé, Bauchrié, Sid La machine électorale de Murr a fonctionné à plein tube (photos)

Les caprices de la météo n’ont nullement affecté la détermination des électeurs qui se sont dirigés massivement, hier, vers les bureaux de vote pour l’élection des membres du conseil municipal de Jdeidé, de Bauchrié et de Sid. Comme prévu, et une fois de plus, la machine électorale du ministre de l’Intérieur Michel Murr a fonctionné à plein tube, tellement et si bien, que les partisans de ce dernier affichaient dès le petit matin, une confiance totale quant à l’issue du scrutin. Sous une pluie battante, les votants affluaient par petits groupes au départ, puis de plus en plus nombreux au fur et à mesure que l’on s’approchait de la clôture des urnes. Avec deux listes en présence, la liste de la Libre décision, présidée par Assad Bakhos, le frère de l’ancien député Auguste Bakhos, et la liste du Changement soutenue par Michel Murr , le combat n’a pas connu de surprises, les électeurs étant résolus à mettre fin aux conflits qui avaient fini par miner l’ancien conseil. Du coup, les électeurs se sont abstenus, des deux côtés, de pratiquer le panachage. Cette fois-ci, ils étaient déterminés à ne pas réitérer l’expérience précédente qui avait amené un conseil scindé et désuni au point de paralyser toute action. «C’est la composition politique qui faisait défaut, explique un partisan du Changement qui a vu dans la démission de l’ancien conseil une «solution» pour sortir de «l’inertie qui caractérisait l’ancien conseil. Rien n’a été fait que ce soit sur le plan du développement, ou des services» a-t-il indiqué en rappelant que la municipalité de Jdeidé était la troisième en importance après Beyrouth et Tripoli. «Les familles sont divisées et embarrassées car personne ne voulait de ces dissensions», dira une autre personne. «Devant de telles contradictions le ministre a alors demandé à dissoudre le conseil». Toujours est-il que si le ministre a pris une telle décision, ce n’était certainement pas pour retomber dans le même piège à savoir la réélection d’un conseil érodé par les mêmes antagonismes. Les consignes était bien claires hier : «On vote pour toute une liste» affirme-t-on d’un côté comme de l’autre. Des instructions qui étaient très bien suivies dans l’ensemble, surtout par les partisans du ministre Michel Murr, ce qui a fait dire à un observateur sur place que les élections ne pouvaient être mieux organisées : «Tous ont suivi le mot d’ordre, et la machine était parfaitement huilée. Il y a là une belle leçon à en tirer, pour les prochaines élections». Banderoles, badges, drapeaux, électeurs escortés, attroupements massifs, bref tout était là, pour assurer une victoire dont on ne doutait pratiquement plus à la mi-journée. Non moins tonitruants dans leur rassemblement, les Kataëb ont voulu participer à leur manière à cette kermesse électorale. Etendards, chants militaires, la manifestation était d’autant plus joyeuse que leurs trois candidats – membres de la liste soutenue par Michel Murr, étaient également confiants quant à l’issue du scrutin. L’arrivée du vice-président des Kataëb Karim Pakradouni, suivie immédiatement du chef du parti Mounir el-Hajj, a été voulue comme le témoignage d’une «solidarité à toute épreuve». «Tout le monde est représenté ici. C’est la preuve que nous sommes unis par-delà les discordes qui reflètent nos pratiques démocratiques» a affirmé Mounir el-Hajj devant les journalistes. «Ce message est valable pour les prochaines élections aussi bien que pour l’ensemble de la presse» qu’il a accusée de semer le doute concernant la cohésion du parti. À 16 heures , la participation avait déjà atteint plus de 50 % avec près de 8 000 votants sur un total de 15 000. Selon les affirmations du président de la liste de la Libre décision Assaad Bakhos, «les naturalisés ont massivement voté. Plusieurs d’entre eux, ont pu obtenir des cartes de vote, alors qu’ils ne vivent même pas au Liban» a-t-il indiqué. Si cette accusation se confirme, elle constituerait la seule – mais non moins sérieuse irrégularité relevée au cours de cette consultation, qui, malgré tout, a été marquée par une transparence inaccoutumée.