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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : marché clos

Les marchés financiers libanais étaient fermés, hier, en raison du chômage officiel à l’occasion du Nouvel An de l’Hégire, pour reprendre leurs activités normalement dès aujourd’hui. Rappelons que le dollar avait clôturé la veille au taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, comme depuis le 9 septembre dernier, après que la Banque du Liban (BDL) eut maintenu en l’état sa fourchette d’intervention entre 1 501,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL à la vente. Mais à la suite de la contraction de l’offre et de la persistance d’une certaine demande commerciale en devises étrangères, il s’était négocié dans les échanges interbancaires au-dessus de ce taux indicatif, soit entre 1 508,00 et 1 509,00 LL. Accès de faiblesse de l’euro À l’étranger, la monnaie unique européenne s’est repliée face au dollar, hier, sur les marchés des changes internationaux, ne résistant pas aux performances des marchés boursiers américains qui ont redonné des forces au billet vert, pendant que le sterling se ressentait du maintien des taux d’intérêt britanniques en l’état. L’euro est repassé tout juste sous la barre de 0,96 dollar et le sterling sous celle de 1,58 dollar. La monnaie européenne n’aura donc pas profité longtemps de son avancée sur le dollar, malgré de bonnes nouvelles venues hier d’Europe et un discours plus ferme qu’à l’ordinaire du président de la Bundesbank, Ernst Welteke. Elle avait en effet peu réagi à l’annonce par la Commission européenne d’un nouveau record historique de 105,00 points de l’indice de confiance économique dans la zone euro le mois dernier, en hausse de 0,2 point sur février. Il en est de même de la progression de 0,5 % des prix à la production en février par rapport à janvier dans cette zone et de l’augmentation plus forte que prévu de 4,7 % des entrées de commandes dans l’industrie allemande pendant la même période qui sont passées inaperçues bien qu’elles reflètent des signes évidents de surchauffe économique. La monnaie européenne s’est montrée aussi indifférente à l’égard des propos tenus hier par M. Welteke, selon lesquels la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) n’est pas un frein à la croissance dans la zone euro. Et d’ajouter que les liquidités restaient amples dans cette zone et que la monnaie européenne gardait un fort potentiel d’appréciation. Pourtant, l’euro devait souffrir, hier, du regain d’intérêt des investisseurs pour le dollar qui anticipaient de bons chiffres sur l’emploi aux États-Unis le mois dernier qui seront publiés aujourd’hui, ce qui soulignerait une nouvelle fois la vigueur de la croissance américaine. Dans ces conditions, la plupart des analystes estimaient hier que cela inciterait la Réserve fédérale (Fed) à resserrer davantage sa politique monétaire dans les prochains mois. Cela d’autant que les marchés venaient d’apprendre hier que les demandes d’allocations chômage aux États-Unis auraient diminué de 6 000 dossiers la semaine dernière, en raison de nouvelles créations d’emplois non agricoles. De son côté, le sterling était en repli face au billet vert, après la décision de la Banque d’Angleterre de maintenir son taux directeur à 6,00 % pour le deuxième mois consécutif à l’issue de la réunion hier de son comité de politique monétaire. Quant au yen, il s’est un peu apprécié sur des spéculations sur la possibilité d’un changement de la politique de «taux zéro» pratiqué par la Banque du Japon après la multiplication des signes de reprise économique. De fait, les opérateurs n’ont pas réagi aux propos du gouverneur de cette banque, Masaru Hayami, qui a réaffirmé hier que cette politique monétaire, destinée à relancer l’économie, serait maintenue jusqu’à l’éloignement des risques déflationnistes. Cela étant, le dollar s’est négocié hier, à New York, sur un ton soutenu face aux autres grandes monnaies, à l’exception toutefois du yen, comme suit : – 0,9585 pour un euro contre 0,9635, la veille – 1,5795 pour un sterling contre 1,5840 – 2,0400 DM contre 2,0300 – 6,8425 FF contre 6,8080 – 1,6390 FS contre 1,6345 – 2 020,15 lires contre 2 009,65 – 104,80 yens contre 104,85. Wall Street dans le vert Sur les places boursières internationales, Wall Street est parvenue à se refaire une santé hier, grâce à de bons résultats financiers publiés par des entreprises américaines en vue et des percées technologiques sur le front de la biotechnologie. L’indice composite de la Bourse électronique Nasdaq, très chahuté ces derniers jours, s’est montré hier bien orienté sous la conduite des biotechnologiques où le titre Celera Genomics a annoncé qu’elle avait achevé le séquençage du génome d’une personne qui pourrait conduire au déchiffrage de la carte du génome humain d’ici à quelques mois. Le titre bondissait de plus de 30 % entraînant dans son sillage le restant du secteur. Du côté des valeurs traditionnelles, les choses étaient plus calmes. Alcoa, le premier producteur mondial d’aluminium, a annoncé hier un bénéfice net en progression de plus de 60 % et son action est restée résolument en hausse. Pourtant, après l’annonce hier que les demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux États-Unis ont encore baissé pour la semaine close le 1er avril alors que les analystes de Wall Street s’attendaient à une hausse, les opérateurs boursiers se sont un peu inquiétés des signes de surchauffe de l’économie américaine à la veille de la publication aujourd’hui des chiffres de l’emploi en mars. En effet, quelques dégagements bénéficiaires ont été relevés, limitant aussi bien les gains du Nasdaq que ceux du Dow Jones des industrielles qui a oscillé hier entre un plus bas à 11 029,56 points et un plus haut à 11 201,14 points, avant d’afficher en préclôture 11 080,15 points, en hausse de 46,23 points sur la veille. Reprise des Bourses européennes Les marchés boursiers européens ont terminé en hausse jeudi, les valeurs du triptyque TMT (technologies, médias et télécoms) s’étant nettement redressées après la reprise constatée mercredi sur le Nasdaq américain. Le regain de faveur dont a bénéficié la «nouvelle économie» a catapulté les divers secteurs des TMT en une forte hausse de plus de sept pour cent. Neuf des dix plus fortes hausses parmi les valeurs vedettes européennes reviennent à des high-techs ou des valeurs des télécommunications. «La hausse du Nasdaq a vraiment été bien accueillie et nous assistons à une réaction technique, a dit un boursier. Ce qui est tombé hier monte aujourd’hui». L’indice paneuropéen European Eurotop 300 a affiché en clôturé une hausse de 32,08 points, soit 2,03 %, à 1 611,89, tandis que l’Euro Stoxx 50, limité aux valeurs vedettes de la zone euro s’est s’adjugé 135,79 points, soit 2,69 %, à 5 179,96. Les plus fortes hausses reviennent aux Bourses de Milan et Paris, qui se sont adjugé respectivement 3,23 et 3,10 %, suivies par Amsterdam (+2,82 %), Madrid (+2,05 %), Francfort (+1,57 %), Londres (+1,13 %) et Bruxelles (+0,43 %). Seule exception à la tendance générale, la Bourse de Zurich a cédé 0,19 %. L’amélioration entamée dès la matinée sur les places européennes, en réaction à la reprise de 0,5 % mardi du Nasdaq au lendemain d’une séance frénétique de montagnes russes, s’est trouvée confortée par les gains substantiels affichés en ouverture à New York. Cette bonne orientation des valeurs européennes s’est ensuite confirmée et, à la clôture des places européennes, le Dow Jones des valeurs industrielles gagnait environ 1,10 % et l’indice Nasdaq des valeurs de croissance était en hausse de quelque 3 %. En fin de journée, l’indice européen des technologiques European Dow Jones Stoxx gagnait 9,38 %, celui des médias 8,84 % et celui des télécoms 7,93 %. Parmi les plus belles progressions de la journée, l’opérateur néerlandais de télécommunications KPN et le groupe d’électronique Philips se sont envolés respectivement de 15,62 et 9,81, l’allemand Siemens AG affichant quant à lui une hausse de 11,56 %. Freenet, le troisième fournisseur allemand de services Internet, a aussi été très demandé et a terminé en hausse de près de 23 % après avoir dit que France Télécom pourrait entrer dans son capital. France Télécom, pour sa part, a monté de 8,81 %, bien qu’il ait formellement démenti toute idée de fusion. Deutsche Telekom a gagné 4,71 %. Canal Plus a également violemment rebondi de 10,99 %, soutenu par le rebond général de la «nouvelle économie» et par un communiqué rassurant sur les perspectives de sa filiale italienne Telepiù, qui préoccupait certains investisseurs. Tokyo : nouvelle et forte baisse La Bourse de Tokyo a clôturé en repli de 1,2 % jeudi en raison de prises de bénéfices sur les valeurs vedettes et de la volatilité du marché à Wall Street, ont estimé les analystes. L’indice de référence Nikkei-225 a perdu 239,16 points pour terminer la séance à 20 223,61 points. L’indice élargi Topix a quant à lui reculé de 37,37 points à 1 657,68 points. Le marché a largement ignoré la désignation mercredi d’un nouveau Premier ministre japonais, Yoshiro Mori, qui a remplacé Keizo Obuchi, tombé dans le coma à la suite d’une embolie cérébrale. «Les acteurs du marché estiment que la politique (de Mori) ne sera pas différente de celle menée par l’administration Obuchi», a souligné Masatoshi Sato, analyste chez Kankaku Securities. «Le marché est plutôt préoccupé par le calendrier des élections générales», a-t-il ajouté. Ces élections doivent en effet se tenir d’ici au 19 octobre mais la presse nippone a exhorté Mori à les organiser dès le mois prochain. Le volume d’échanges a été modéré, à environ 677 millions de titres contre 744,19 millions la veille. Les investisseurs se sont montrés prudents après avoir vu le Nasdaq, l’indice composite de la Bourse électronique de New York, «plonger en début de séance avant hier puis rebondir», selon Tetsuya Ishijima, analyste chez Okasan Securities. «La Bourse de Tokyo va sans doute rebondir demain si le marché américain s’appaise aujourd’hui (jeudi)», a-t-il précisé.
Les marchés financiers libanais étaient fermés, hier, en raison du chômage officiel à l’occasion du Nouvel An de l’Hégire, pour reprendre leurs activités normalement dès aujourd’hui. Rappelons que le dollar avait clôturé la veille au taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, comme depuis le 9 septembre dernier, après que la Banque du Liban (BDL) eut maintenu en l’état...