Opposition Le courant aouniste appelle au départ des troupes syriennes

Le Courant national libre a réitéré son appel au départ des troupes syriennes du Liban, accusant le pouvoir de faire fi de la résolution 426 du Conseil de sécurité, définissant le mécanisme d’application de la 425. «Le Liban officiel soumis à l’autorité syrienne n’a pas arrêté durant les 20 dernières années de réclamer l’application de la 425. Aujourd’hui, il faut le convaincre de la nécessité d’une exécution de cette résolution», a indiqué le CNL, avant de juger qu’«en s’opposant au déploiement d’une force multinationale sur la frontière au Liban-Sud, l’État refuse en fait d’exécuter la résolution 426 inhérente à la 425, ce qui constitue une grave entorse à la légalité internationale». Selon lui, l’État «fait exprès de tenir ce discours pour inviter l’armée syrienne à se déployer au Liban-Sud et à compléter ainsi sa domination du Liban». Après avoir mis l’accent sur l’aptitude «des forces armées libanaises» à contrôler la situation, le CNL a indiqué que «les Libanais n’établissent pas de distinction entre les deux armées d’occupation israélienne et syrienne qui doivent se retirer (du pays) conformément aux résolutions 425 et 520 du Conseil de sécurité». Le même appel a été lancé par l’Organisation mondiale libanaise (mouvance aouniste). Dans un communiqué publié à New York, M. Michael Abboudi, rédacteur en chef du bulletin mensuel de l’OML, Lebanon Bulletin, a applaudi à l’éditorial de M. Gebran Tuéni, PDG de notre confrère an-Nahar, appelant au redéploiement des forces syriennes conformément à l’accord de Taëf. «Nous apprécions le courage de M. Tuéni et sa tentative de s’adresser directement au commandement syrien et à l’éventuel successeur du président Assad», son fils Bachar, a-t-il dit, en estimant toutefois que «le retrait syrien ne devrait pas s’opérer en vertu d’une alliance libano-syrienne, mais sur base de la résolution 520 du Conseil de sécurité et du droit des Libanais à leur terre».