Tchétchénie Poutine prêt à négocier avec les rebelles (photo)

Le président russe par intérim Vladimir Poutine s’est dit, hier, prêt pour la première fois à engager des négociations avec les combattants tchétchènes, lors d’une visite surprise éclair à Grozny, une déclaration surprenante intervenue à six jours de la présidentielle. «Nous sommes prêts à entamer des négociations même avec ces gens-là pour régler les problèmes du territoire où nous nous trouvons par la voie de négociations pacifiques et d’un processus politique», a déclaré Vladimir Poutine qui a atterri à la mi-journée à Grozny à bord d’un avion de chasse où il occupait la place du copilote. Il a cependant averti que ceux qui refuseraient la négociation devraient être «étranglés» sur place. Cette déclaration tranche avec les précédents propos de M. Poutine, qui a toujours affirmé qu’il ne négocierait pas avec les indépendantistes, rejetant notamment les offres de dialogue du président tchétchène Aslan Maskhadov, recherché pour «rébellion armée» par la justice russe. Vladimir Poutine pourrait également préparer le terrain à des négociations après la présidentielle s’il veut éviter une longue guérilla que l’armée russe n’est pas en mesure de gagner. Sur le terrain, les Russes ont continué à se heurter à la résistance d’environ 1 500 indépendantistes retranchés dans le Sud et redoutaient des «provocations» visant à «torpiller» le scrutin de dimanche dans la république indépendantiste.