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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Beydoun : la construction d'un opéra à Beyrouth, une nécessité

«Votre présence parmi nous est un témoignage de solidarité à l’égard du Liban et de refus des manœuvres israéliennes qui cherchent à nous ébranler en attaquant les innocents et les infrastructures du pays», a déclaré le ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, M. Mohammed Youssef Beydoun dans son allocution de bienvenue lors de la IVe Confejes. Souhaitant que la Confejes «puisse promouvoir l’instauration d’environnements propices à la participation et à l’insertion sociale, économique et professionnelle des jeunes de l’espace francophone», M. Beydoun a rappelé que le sommet des chefs d’État francophones qui se tiendra à Beyrouth en 2001 sera l’occasion de réaffirmer le rôle du Liban comme «bastion de la francophonie au Moyen-Orient». N’empêche, quelques minutes avant cette ouverture officielle, et avant de répondre à nos questions, M. Beydoun ne souriait pas franchement. Et il avait raison : il lisait un hebdomadaire libanais arabophone qui titrait en couverture : «Le peuple a faim et Marie-Antoinette... voudrait son opéra». Et il ne souriait pas non plus lorsqu’il expliquait à la gérante du kiosque-presse que la construction de cet opéra – dont il rêve, et à juste titre – ne sera pas, comme elle le déplorait, financée par les impôts que paie chaque Libanais. «Cette initiative, indispensable à l’épanouissement de la culture au Liban, serait ouverte à un concours international d’architecture, dont le jury serait composé d’Européens, d’Américains et de Japonais ; et les dons proviendraient de ces régions», a assuré M. Beydoun, insistant sur la crédibilité totale qu’aurait ce projet. «Les pays qui détiennent les fonds choisiront le meilleur projet et le meilleur architecte», a-t-il ajouté, précisant que l’Unesco ne manquerait pas d’apporter, également, son soutien. Et les idées du ministre de la Jeunesse et des Sports, visiblement emballé, et avec lui le président Lahoud, par cette initiative qui «boosterait» indiscutablement le tourisme culturel au Liban, ne manquent pas. «Nous créerons une association des amis de l’opéra, qui regrouperait des banques, des sociétés d’assurance, etc.», a-t-il proposé, rappelant que les banques consacrent 17 % de leurs fonds à l’éducation et à la culture. Le terrain envisagé par M. Beydoun, 80 000 mètres carrés face à la baie du Saint-Georges dans la zone Solidere, ne sera, dans tous les cas, pas prêt avant deux ans. «C’est idéal pour rassembler tous les éléments», nous a-t-il déclaré. Enfin, répondant à nos questions au sujet de la Journée de la femme qui avait eu lieu il y a deux jours, M. Beydoun a souligné «la participation de plus en plus active de la femme libanaise dans les domaines public et privé : Depuis de nombreuses années, elles foncent», nous a-t-il assuré. Rendant hommage à l’«attention et au sérieux» dont elles font montre dans leurs fonctions, le ministre de l’Éducation nationale a conclu : «Je peux confirmer qu’on peut davantage compter sur l’élément féminin dans la fonction publique que sur leurs collègues masculins». À bon entendeur, salut !
«Votre présence parmi nous est un témoignage de solidarité à l’égard du Liban et de refus des manœuvres israéliennes qui cherchent à nous ébranler en attaquant les innocents et les infrastructures du pays», a déclaré le ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, M. Mohammed Youssef Beydoun dans son allocution de bienvenue lors de la IVe Confejes. Souhaitant...