Liban-France Le PS français réaffirme que ses positions restent inchangées

Un collectif d’associations libanaises «venu exprimer son désaccord» avec les récents propos controversés du Premier ministre français Lionel Jospin sur les opérations du Hezbollah a été reçu par le responsable des relations internationales au Parti socialiste français Henri Nallet, a indiqué le PS. M. Nallet a eu «un échange long et très franc» avec ces associations auxquelles il a réaffirmé les positions du Parti socialiste, selon le communiqué du PS. Ces positions qui «restent inchangées à ce jour» sont «le soutien à la paix entre Israël et la Palestine et l’appui à la construction d’un État palestinien viable», «la restauration de la souveraineté pleine et entière du Liban» et «l’instauration d’une paix juste et globale entre Israël et ses voisins arabes», ajoute le communiqué du PS français. Lors d’un récent voyage en Israël, le chef du gouvernement socialiste français Lionel Jospin avait qualifié de «terroristes» les opérations du Hezbollah contre les soldats israéliens, provoquant un tollé dans le monde arabe et au Liban. D’autre part, «le PS se félicite, toujours selon ce communiqué, de la décision du gouvernement israélien confirmant son intention de se retirer du Liban-Sud» et rappelle qu’il «s’est depuis longtemps engagé en faveur de la fermeture immédiate des centres de détention illégaux, dont la prison de Khiam». Signalons, par ailleurs, qu’à la suite des remous provoqués par sa déclaration concernant le Liban-Sud, M. Jospin connaît une crise de confiance dans l’opinion publique française, qui se traduit par un net recul dans les derniers sondages effectués en France. Selon un sondage Ifop à paraître aujourd’hui jeudi, 58 % des Français ne souhaitent pas «que Lionel Jospin soit élu président de la République en 2002» tandis que 38 % le souhaitent, soit six points de moins qu’en janvier 2000. Près de 40 % souhaitent que le président de droite Jacques Chirac soit réélu, soit autant qu’en janvier dernier, contre 56 % qui ne le souhaitent pas, selon ce sondage réalisé les 2 et 3 mars auprès d’un échantillon représentatif de 946 personnes. Selon un autre sondage BFM-CSA, publié mardi par le quotidien de gauche Libération, Jacques Chirac l’emporterait avec 52 % des voix contre Lionel Jospin si une élection présidentielle avait lieu maintenant. Le sondage CSA a été réalisé les 28 et 29 février, au lendemain de la visite mouvementée et controversée de Lionel Jospin en Israël et surtout celle du 24 février à l’Université palestinienne de Bir Zeit. C’est au cours de cette visite que M. Jospin avait qualifié de «terroriste» les récentes attaques du Hezbollah. Un sondage, fait à son retour, révélait que 53 % des Français pensaient que Lionel Jospin «avait eu tort» de s’exprimer de cette façon.