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Actualités - CHRONOLOGIE

Déferlement de miss à Barranquilla

Le Carnaval de Barranquilla, avant de culminer samedi et dimanche dans les batailles de fleurs et défilés de chars, aura été avant tout un festival de «miss» à la recherche d’une gloire éphémère, et même le troisième âge n’a pas été oublié dans la consécration d’une centaine de reines de beauté. «Genola, Genola !»: 5 000 spectateurs chavirés de bonheur ont acclamé la nouvelle déesse de leurs rêves. Genola Vargas, «souveraine» du quartier Bolivar, qui vient de triompher à 21 ans de 47 concurrentes samedi soir dans l’élection pour le titre envié de reine populaire de Barranquilla. Le déhanchement lascif de cette brune aux yeux de braise au rythme d’une cumbia, danse tropicale incontournable dans ce port de la côte caraïbe, n’aura pas été étranger au choix des jurés, approuvé par le public, sous le chapiteau géant dressé face au stade Romelio Martinez. La bière coule à flot, les garçons arrosent les filles de farine, l’animateur supplie le public : «Évitez d’abuser de l’eau de vie, c’est trop mauvais pour la santé !», mais ses injonctions se perdent dans la cacophonie ambiante sous les ressacs de la rumba. Genola vient ainsi d’ajouter son nom à la kyrielle de miss en tout genre parvenues à arracher le quart d’heure de célébrité cher à Andy Warhol grâce au carnaval, dans cette ville située à 1 000 kilomètres au nord de Bogota. La capitale, elle, n’a jamais connu une telle fête de Carême, mais le président Andrés Pastrana l’a abandonnée pour se rendre à Barranquilla afin d’assister aux festivités. Véritable régente de ce port d’1,6 million d’habitants depuis que les clefs de la ville lui ont été remises le 29 janvier dernier, la reine du carnaval, Claudia Patricia Guzman, a même reçu un appel téléphonique du chef de l’État pour lui annoncer sa présence sur le «cumbiodrome» pour la bataille de fleurs, souligne le quotidien local el-Heraldo. Dévouée corps et âme à sa fonction de Majesté depuis près de 40 jours, Claudia Patricia, une étudiante de 23 ans, n’ignore plus rien du placement face aux caméras et n’hésite pas à haranguer ses fidèles : «Dansez, profitez, déguisez-vous !». Avant Genola, une centaine d’autres Barranquillaises ont connu ou vont savourer d’ici mardi la gloire d’une élection, comme miss de leur quartier, de leur profession, ou de toute autre catégorie. Maïs, caïman, souvenir, tanga, gay, ou 007 sont les dernières appellations des nouvelles majestés d’un carnaval dont l’origine se perd dans les mémoires, mais qui pourrait remonter à 1813 selon certains experts. Une reine du troisième âge sera même couronnée mardi dans la rue 27, et «il y aura des prix pour les trois premières», selon l’autre quotidien de Barranquilla, Libertad.
Le Carnaval de Barranquilla, avant de culminer samedi et dimanche dans les batailles de fleurs et défilés de chars, aura été avant tout un festival de «miss» à la recherche d’une gloire éphémère, et même le troisième âge n’a pas été oublié dans la consécration d’une centaine de reines de beauté. «Genola, Genola !»: 5 000 spectateurs chavirés de bonheur ont...