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Actualités - ANALYSE

Le gouvernement satisfait des résultats de sa politique étrangère

Les développements qu’a connus le pays au cours des derniers jours, dans le sillage des raids aériens israéliens contre trois sous-stations électriques (dans la nuit du 7 au 8 février), ont apporté la preuve, aux yeux du gouvernement, que la politique étrangère suivie par le pouvoir commence à porter ses fruits à plus d’un niveau. La première manifestation des succès remportés ainsi par le gouvernement sur le plan externe s’est traduite par un retour en force des pays arabes sur la scène locale. Ce come-back (qui intervient après une longue éclipse des pays membres de la Ligue sur le plan libanais) a été principalement enclenché avec la visite-éclair effectuée à Beyrouth par le président égyptien Hosni Moubarak qui a été suivi quelques jours plus tard du ministre koweïtien des Affaires étrangères, cheikh Sabah el-Ahmed al-Sabah. Le prince héritier d’Arabie séoudite, l’émir Abdallah, est attendu, de son côté, jeudi prochain à Beyrouth pour exprimer aux dirigeants libanais la solidarité du royaume wahabite avec le Liban. Ce branle-bas politico-diplomatique devrait être couronné prochainement par une réunion à Beyrouth du Conseil ministériel de la Ligue arabe, au niveau des ministres des Affaires étrangères. Cette rencontre, la première du genre au Liban, constituera un geste symbolique de solidarité avec le peuple libanais. Ces différents succès enregistrés par le gouvernement de M. Sélim Hoss sont perçus par les cercles loyalistes comme une réponse implicite aux critiques des milieux de l’opposition qui ont accusé à plusieurs reprises la diplomatie libanaise de laxisme. Les opposants soulignent sur ce plan que sous l’ancien régime du président Élias Hraoui, l’ex-Premier ministre Rafic Hariri avait réussi à rétablir une présence libanaise sur la scène internationale. Ces mêmes milieux rappellent, à l’appui de leur point de vue à ce propos, que M. Hariri avait pu en 1996 se réunir, en l’espace de six jours, avec plusieurs chefs d’État et chefs de gouvernement dans plus d’une capitale étrangère, à la suite du massacre de Cana. Les loyalistes rétorquent toutefois à cette campagne de dénigrement menée par l’opposition que M. Hoss, en sa qualité de ministre des Affaires étrangères, s’emploie à plaider la cause du Liban auprès des instances arabes et internationales sans pour autant se livrer à un quelconque tapage médiatique à ce sujet, comme c’était le cas avec le Cabinet Hariri. «Le style de M. Hoss est différent de celui de son prédécesseur, affirment les sources proches du pouvoir. M. Hoss agit loin des feux de la rampe. Il a la conviction qu’une action diplomatique, pour être réellement efficace, devrait être entreprise sans publicité et sans mobilisation des médias autour de la personne du chef du gouvernement ou du ministre des Affaires étrangères». Les sources loyalistes relèvent dans ce cadre que l’efficacité de l’action discrète menée par M. Hoss sur le plan externe a été mise en évidence par l’élan de solidarité arabe avec le peuple libanais qui s’est manifesté ces derniers jours (aussi bien au niveau officiel que populaire) à la suite des raids aériens contre les infrastructures du pays et après les menaces répétées des dirigeants israéliens contre le Liban. Après cette «percée» du pouvoir en direction des instances arabes, M. Hoss s’apprête à se rendre demain, mercredi, au Vatican afin de passer en revue avec le Pape Jean-Paul II les développements en cours sur la scène libanaise, sous l’angle, notamment, des dangers qui planent sur le Liban-Sud. Cette concertation avec le Saint-Siège devrait être suivie d’autres initiatives similaires que le chef du gouvernement devrait entreprendre prochainement dans plus d’une capitale occidentale, sous l’impulsion du président Émile Lahoud. Cette offensive diplomatique ne se limitera pas au seul cadre gouvernemental. Le chef de l’État pourrait en effet effectuer, à plus ou moins brève échéance, plusieurs déplacements étrangers afin de faire le point de la situation avec les principaux dirigeants occidentaux. Le président Lahoud s’abstient, toutefois, de toute initiative sur ce plan au stade actuel afin de ne pas freiner l’élan de solidarité arabe envers le Liban. Le pouvoir souhaite en effet que la prochaine réunion du Conseil ministériel de la Ligue, les 11 et 12 mars, puisse aboutir aux résultats escomptés. Pour le régime, toutes les cartes devraient, de fait, être exploitées afin que l’État hébreu ne puisse pas imposer ses conditions au Liban lors de la négociation de l’accord de paix bilatéral.
Les développements qu’a connus le pays au cours des derniers jours, dans le sillage des raids aériens israéliens contre trois sous-stations électriques (dans la nuit du 7 au 8 février), ont apporté la preuve, aux yeux du gouvernement, que la politique étrangère suivie par le pouvoir commence à porter ses fruits à plus d’un niveau. La première manifestation des succès...