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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Tollé au Liban et en France après les déclarations du Premier ministre français Chirac attend les explications de Jospin

Le président français Jacques Chirac a d’ores et déjà marqué implicitement son désaccord avec son Premier ministre Lionel Jospin à propos des déclarations faites jeudi par ce dernier à Jérusalem sur le Hezbollah, en le faisant sèchement convoquer à l’Élysée dès son retour d’Israël, prévu aujourd’hui. M. Chirac «a demandé que le Premier ministre prenne contact avec lui dès son retour en France». Le ton de ce communiqué sibyllin de la présidence française ne laisse aucun doute sur l’état d’esprit de l’hôte de l’Élysée, à qui revient en principe le pouvoir de définir la politique étrangère de la France. Tout en évitant de se prononcer sur le fond des déclarations de M. Jospin tant que ce dernier se trouve à l’étranger, le chef de l’État français a voulu ainsi montrer qu’il n’entendait pas les cautionner par son silence, d’autant que des membres éminents de sa famille politique, le RPR, à l’instar de Philippe Séguin, Patrick Devedjian et Françoise de Panafieu, et d’autres alliés, comme l’ancien chef de la diplomatie Hervé de Charette, coparrain des arrangements d’avril 1996 au Liban-Sud, l’ont pressé de rappeler à l’ordre le Premier ministre. M. Jospin, pour sa part, s’est efforcé hier de nuancer ses propos de la veille, en parlant d’«actes de guerre» et non plus de «terrorisme», et en soulignant que l’essentiel demeurait pour lui «l’amitié ancienne et traditionnelle» de la France pour le Liban. Il a néanmoins tenté de justifier son attitude pro-israélienne en expliquant qu’elle était due au fait qu’«Israël est une démocratie, surtout à l’aune de ses voisins». Au Liban, les déclarations de M. Jospin ont, comme on pouvait s’y attendre, choqué l’ensemble de la classe politique, qui paraissait incrédule devant cette rupture brutale avec la politique traditionnelle de la France. Le chef du gouvernement Sélim Hoss a estimé que les propos de son homologue français étaient «dangereux» et a exhorté «l’amie historique» qu’est la France à renouveler son soutien au Liban. Le Hezbollah a qualifié les propos de M. Jospin d’«agressifs» et de «racistes». Quant au président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, il a réclamé la démission du gouvernement français. Pour sa part, l’ancien chef de gouvernement Rafic Hariri, qui effectue une visite au Gabon, a eu un entretien au téléphone avec Jacques Chirac.
Le président français Jacques Chirac a d’ores et déjà marqué implicitement son désaccord avec son Premier ministre Lionel Jospin à propos des déclarations faites jeudi par ce dernier à Jérusalem sur le Hezbollah, en le faisant sèchement convoquer à l’Élysée dès son retour d’Israël, prévu aujourd’hui. M. Chirac «a demandé que le Premier ministre prenne contact...