Tchétchénie Makhadov dans le collimateur de la juste russe

Une enquête criminelle a été ouverte hier contre le président tchétchène indépendantiste Aslan Maskhadov pour «rébellion armée». Le président tchétchène est poursuivi pour son soutien aux chefs rebelles tchétchènes qui ont mené une rébellion armée dans la république voisine au Daghestan, l’été dernier, et en tant que commandant en chef des forces armées tchétchènes dans le conflit actuellement en cours, selon un communiqué du parquet. Si le président tchétchène était reconnu coupable, il encourrait entre 12 et 20 ans de prison, selon l’agence Interfax. Cette décision a été prise au moment où le Kremlin annonçait le lancement d’une enquête au sujet de tortures et de massacres présumés dans la république indépendantiste. À ce sujet, le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié «d’absolument inacceptables» les dernières déclarations du département d’État américain sur les violations des droits de l’homme en Tchétchénie. Le porte-parole du département d’État James Rubin avait déclaré jeudi que les États-Unis étaient «profondément inquiets de la situation humanitaire et de celle des droits de l’homme en Tchétchénie» et avait souligné la nécessité d’ouvrir une enquête sur les informations faisant état d’atrocités commises par les forces russes.