La Ligue arabe réagit vivement aux menaces de Lévy

Les menaces du chef de la diplomatie israélienne David Lévy de «mettre à feu la terre du Liban», si des katiouchas tombaient sur le nord d’Israël, ont suscité de vives réactions, notamment de la part de la Ligue arabe. Le secrétaire général de cet organisme, M. Esmat Abdel Méguid, a averti hier que «c’est Israël qui brûlera et non pas le Liban» en cas d’escalade, au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue au Caire. «Gare à Israël s’il croit que le monde arabe peut accepter» que la terre du Liban brûle, a ajouté M. Abdel Méguid, avant d’inviter les pays arabes à examiner le gel de la normalisation avec l’État hébreu. Le quotidien officiel syrien al-Baas a pour sa part affirmé que les propos de M. Lévy «rappellent le nazisme» et que «les dirigeants israéliens sont devenus des généraux de guerre». Il a également appelé «les gouvernements du monde entier à agir pour contenir cette politique agressive». Dans un communiqué, le gouvernement brésilien a exprimé son inquiétude devant l’escalade de la violence au Liban et a affirmé regretter que «les perspectives de paix au Moyen-Orient soient menacées par cette violence». Il a aussi appelé les parties au conflit à la retenue et les a encouragées à «reprendre d’urgence les négociations de paix régionale».