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Actualités - CHRONOLOGIE

Iran - Mise en cause de l'Irak dans l'attentat de samedi dernier en pleine capitale Téhéran brandit la menace d'une riposte contre Bagdad et les Moudjahidine

Le chef des Gardiens de la Révolution (Pasdaran), le général Rahim Safavi, a menacé lundi d’une «ferme riposte» les Moudjahidine du peuple basés en Irak et indirectement Bagdad, après l’attentat de Téhéran. «Si l’Irak n’empêche pas l’infiltration des contre-révolutionnaires sur le sol iranien, l’Iran et ses forces armées riposteront fermement», a indiqué le général Safavi, cité par la radio d’État. Il a cependant émis l’espoir de voir «le gouvernement iranien agir au niveau politique pour prévenir des attaques» des Moudjahidine, principal mouvement de l’opposition, qui ont revendiqué l’attentat contre le siège du Conseil de discernement, faisant un mort et cinq blessés. Le général Safavi a rappelé que les Pasdaran avaient pour «tâche et devoir de défendre les frontières et d’assurer la sécurité des zones frontalières». Ces déclarations mettent en cause, pour la première fois officiellement et directement depuis plusieurs mois, la responsabilité de l’Irak dans les activités des Moudjahidine. Auparavant, le ministère iranien des Affaires étrangères a demandé à la communauté internationale de «réagir à de tels actes terroristes commis par ce groupuscule». L’attentat de samedi a en outre fait des dégâts importants dans les jardins du Conseil de discernement présidé par l’ancien chef de l’État Ali Akbar Hachémi-Rafsandjani. Depuis six mois, les Moudjahidine, qui sont implantés dans de nombreux pays, notamment européens, et disposent depuis 1986 de milliers de combattants en Irak, ont revendiqué de nombreuses opérations en Iran. Les propos du général Safavi interviennent alors que l’armée iranienne a engagé dimanche l’ultime phase de ses manœuvres militaires près de la frontière irakienne, dans l’ouest du pays. Des soldats d’élite ont été parachutés dimanche sur les terrains des manœuvres dans les régions d’Ilam, de Mehran et de Salehabad, sur la frontière avec l’Irak. Ils ont pris position dimanche sur «120 ponts stratégiques» dans ces régions, selon un porte-parole militaire. Ces manœuvres sont concentrées dans les deux provinces du Khouzistan (sud-ouest) et Ilam (ouest) et plus précisément à Salehabad et Mehrane qui sont, selon les spécialistes, un des lieux d’infiltration en Iran des Moudjahidine du peuple. À Bagdad, les Moudjahidine du peuple ont affirmé lundi dans un communiqué avoir déjoué une attaque aux roquettes contre une de leurs bases en Irak, située à 40 km de la frontière irako-iranienne. Les militants ont également découvert «une bombe posée par les agents du régime des mollahs qui devait exploser quelques minutes après les roquettes, lorsque les membres des Moudjahidine auraient accouru sur les lieux, afin de faire le plus grand nombre de victimes», selon le communiqué. Les quotidiens conservateurs Tehran Times et Resalat ont demandé lundi au gouvernement d’envisager des représailles contre l’Irak.
Le chef des Gardiens de la Révolution (Pasdaran), le général Rahim Safavi, a menacé lundi d’une «ferme riposte» les Moudjahidine du peuple basés en Irak et indirectement Bagdad, après l’attentat de Téhéran. «Si l’Irak n’empêche pas l’infiltration des contre-révolutionnaires sur le sol iranien, l’Iran et ses forces armées riposteront fermement», a indiqué le...