Grèce Probable réélection de Stephanopoulos

La Vouli, Parlement monocaméral grec, va renouveler mardi pour cinq ans, sauf coup de théâtre, le mandat du président de la République Costis Stéphanopoulos, fort d’un large consensus dans la classe politique et l’opinion. La Grèce ayant un régime parlementaire, le chef de l’État ne joue qu’un rôle mineur sur la scène politique : il symbolise l’unité du pays et assure la représentation extérieure du pays, le véritable pouvoir appartenant au Premier ministre et chef du gouvernement, le socialiste Costas Simitis, depuis 1996. Élu pour la première fois en 1995 sur proposition du dirigeant historique des socialistes Andréas Papandréou, M. Stéphanopoulos, 74 ans, est un ancien ministre conservateur dans les gouvernements (1974-1980) du défunt Constantin Caramanlis. Le président sortant, un petit homme à l’air malicieux, la voix toujours égale, bénéficie du soutien des deux principaux partis au Parlement, le Pasok (socialistes, au pouvoir) et la Nouvelle démocratie (ND, opposition de droite). Il «est très bon et efficace», avait déclaré M. Simitis en annonçant il y a un an qu’il soutiendrait une nouvelle candidature de M. Stéphanopoulos. Paradoxalement en revanche, la Nouvelle démocratie ne s’est ralliée au président sortant qu’avant Noël, après avoir longtemps affirmé qu’elle soutiendrait un autre candidat. La popularité de M. Stéphanopoulos, qui incarne la défense de l’hellénisme, explique largement le revirement de la droite.