En bref Kosovo Lord Robertson se félicite du rapport de Human Rights Watch

Le secrétaire général de l’Otan George Robertson s’est félicité hier du rapport de l’organisation humanitaire Human Rights Watch qui estime pourtant que l’Otan a violé le droit humanitaire international pendant la guerre du Kosovo. Lors Robertson considère dans un communiqué que ce rapport apporte «une contribution supplémentaire à la compréhension de l’opinion publique des conséquences des politiques de Milosevic de nettoyage ethnique et de la déstabilisation régionale». «Je regrette que l’action de l’Otan ait causé même la mort d’un seul civil, mais ces accidents involontaires sont sans commune mesure avec la violence systématique et innommable perpétrée par les troupes de Milosevic et les paramilitaires», ajoute-t-il. Le rapport de Human Rights Watch publié lundi estime, après enquête, que les bombardements de l’Otan en ex-Yougoslavie ont provoqué au printemps dernier la mort d’environ 500 civils lors de «90 incidents différents». «Cette estimation est largement supérieure au nombre d’incidents avancé par le département américain de la Défense et par les gouvernements des pays membres de l’Otan. Elle est cependant très inférieure aux chiffres invoqués par le gouvernement yougoslave», a souligné l’organisation humanitaire dans un communiqué. «Selon le Pentagone, le nombre d’incidents meurtriers oscillerait entre vingt et trente. Pour sa part, le gouvernement yougoslave cite des chiffres allant d’au moins 1 200 à 5 000 civils», selon le communiqué. Human Rights Watch a réalisé une enquête détaillée, au cours de laquelle l’équipe d’enquêteurs a visité 91 villes et villages en ex-Yougoslavie sur une période de trois semaines en août 1999 et inspecté 42 des sites où des civils ont été tués. «Cette enquête est arrivée à la conclusion que l’Otan avait violé le droit humanitaire international», souligne l’organisation humanitaire.