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Actualités - CHRONOLOGIE

Revue hebdomadaire des marchés Beyrouth : bonne semaine pour la livre

Passant outre au débat budgétaire, les opérateurs sur le marché des changes de Beyrouth ont été plus ou moins soulagés cette semaine par la détermination des autorités financières à maintenir les déficits publics sous leur strict contrôle à l’occasion de l’approbation par la Chambre des députés du projet de budget de l’an 2000. Ce développement s’est donc traduit par un surcroît d’offres du dollar en l’absence souvent d’intérêt à la demande. Mais après que la Banque du Liban (BDL) se fut déclarée prête à l’acheter à 1 501,00 LL et à le vendre à 1 514,00 LL simultanément, le billet vert ne tardait pas à trouver des contreparties à l’achat en dehors d’elle tout près du bas de sa fourchette d’intervention de lundi jusqu’à vendredi. En effet, le dollar, qui s’est maintenu pendant toute la semaine au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, comme depuis le 9 septembre dernier, devait se négocier pratiquement largement en deçà de ce niveau, entre 1 501,00 et 1 502,00 LL, après un départ lundi et mardi entre 1 502,50 et 1 503,50 LL, contre 1 503,50 et 1 504,50 LL à la fin de la semaine dernière, en léger repli de 0,17 % en moyenne d’une huitaine à l’autre, soit l’équivalent de l’appréciation de la livre durant la même période. Pourtant, en raison de la réticence de la demande, l’activité du marché s’est relativement contractée cette semaine pour totaliser quelque quarante millions de dollars contre soixante millions de dollars environ la semaine dernière, entièrement échangés par les établissements de crédit de la place à l’achat et à la vente, sans aucune intervention de la BDL. Un euro résistant face à un dollar toujours en forme À l’étranger, l’euro a réussi à mieux se tenir cette semaine sur les marchés des changes internationaux soutenu par le jeu habile de la Banque centrale européenne (BCE) et les déclarations de son président, Wim Duisenberg, mais son parcours a été laborieux face à dollar toujours aussi vigoureux. La semaine avait pourtant mal démarré pour la monnaie unique européenne, qui avait déjà plongé la semaine précédente à son plus bas niveau depuis sa création début 1999. Mardi, la devise unique avait reculé à un nouveau plus bas historique à 0,9668 dollar. La tourmente politique en Autriche avec l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir a aggravé le manque de crédibilité de la monnaie unique, contrairement à la fusion entre le conglomérat allemand de télécoms Mannesmann et le britannique Vodafone AirTouch qui l’a soutenue. Dans ce contexte, le jeu habile de la BCE qui a pris par surprise les cambistes en remontant jeudi dernier ses taux d’intérêt d’un quart de point en pourcentage à 3,25 % et les déclarations rassurantes de son président Wim Duisenberg sont tombés à point nommé. Lors d’une conférence de presse très attendue la veille, M. Duisenberg a rappelé qu’il était de la responsabilité du conseil des gouverneurs de la BCE de maintenir la stabilité des prix dans la zone euro, et que celle-ci était mise en danger par tout un faisceau de facteurs dont le hausse des prix du pétrole, la baisse de l’euro, l’accélération de la croissance et les demandes de hausses salariales. De quoi redonner un petit coup de pouce à l’euro qui est brièvement passé au-dessus de 0,99 dollar dans la matinée d’hier, avant de repartir à la baisse. Limité dans ses gains face à l’euro, le dollar a en revanche dominé les autres devises, en particulier le sterling et le yen, dopé par le dynamisme de l’économie américaine qui a créé 387 000 emplois non agricoles le mois dernier, ramenant le taux du chômage à 4 % de la population active, pour la première fois depuis trente ans. Le marché n’a en revanche pas réagi au relèvement par la Réserve fédérale (Fed) de son principal taux d’intérêt sur les fonds fédéraux d’un quart de point en pourcentage à 5,75 %, largement anticipé par le marché. La monnaie japonaise a été cette semaine à son plus bas niveau face au dollar depuis septembre dernier, le billet vert ayant largement dépassé le seuil psychologique des 107 yens poussant même jusqu’à 109 yens par moments. C’est le premier gros accès de faiblesse de la devise nippone depuis le début de l’année face à l’ensemble des grandes monnaies étrangères, enregistrant même un déclin plus important que celui de l’euro. Pour les analystes, il ne s’agissait plus seulement de la force du dollar qui pesait sur le yen et l’euro mais aussi l’inquiétude du marché face à la lenteur du redressement de l’économie en Europe et au Japon. Quant à la livre sterling, elle s’est sensiblement dépréciée, atteignant par moments son plus bas niveau face au billet vert depuis le début de l’année, à 1,5875 dollar. Ce repli s’est produit malgré l’attente du marché d’une hausse des taux d’intérêt britanniques à l’issue de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre jeudi prochain. C’est dans ce contexte que le dollar est parvenu à se négocier à la fin de la semaine, à New York, sur un ton résistant, recouvrant une bonne partie du terrain qu’il avait perdu face à l’euro et les autres monnaies d’une huitaine à l’autre, comme suit : – 0,9825 pour un euro contre 0,9748, vendredi dernier – 1,5890 pour un sterling contre 1,6205 – 1,9910 DM contre 2,0064 – 6,6765 FF contre 6,7290 – 1,6335 FS contre 1,6570 – 1 970,75 lires contre 1 986,35 – 107,30 yens contre 107,15. Bourse de Beyrouth : c’est le statu quo La Bourse de Beyrouth a observé cette semaine un statu quo dans un marché plus étoffé que la semaine dernière grâce à une importante application portant sur 250 000 actions A de Solidere. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées s’est maintenu de lundi à vendredi à 77,45 points, comme à la fin de la semaine dernière, ainsi que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires à 176,80 points. Ce mouvement s’est produit dans un volume d’affaires relativement nourri avec 432 295 actions d’une valeur globale de 2 801 609 dollars contre 134 897 actions d’une valeur globale de 610 913 dollars la semaine dernière. Forte reprise des Bourses à l’exception de Londres Sur les places boursières internationales, Wall Street, qui avait largement anticipé un resserrement du crédit aux États-Unis afin de juguler les tensions inflationnistes liées à la surchauffe de l’économie américaine, a été soulagée cette semaine par le relèvement d’un quart de point en pourcentage seulement des taux servis par la Fed sur les fonds fédéraux de 5,50 à 5,75 %. Pourtant, les opérateurs boursiers sont restés très attentifs à la mise en garde lancée par la Fed à cette occasion contre la menace de l’inflation. De ce fait, l’annonce hier par le département américain du Travail que le taux du chômage aux États-Unis est tombé à 4 % de la population active le mois dernier, son plus bas niveau depuis 30 ans, est venue relancer les spéculations sur de nouvelles hausse des taux américains prochainement. Cela d’autant qu’on apprenait que l’économie a créé le mois dernier quelque 387 000 emplois non agricoles et que le salaire horaire moyen aurait augmenté de 0,45 % à 13,50 dollars pendant la même période, deux développements englobant des risques inflationnistes à plusieurs reprises évoqués par le président de la Fed qui vient d’être réélu à la tête de cette institution pour un quatrième mandat consécutif. Quoi qu’il en soit, les valeurs technologiques ont continué de mener le jeu cette semaine à Wall Street, alors que l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles (DJIA) connaissait une semaine variable avant et après le relèvement des taux américains. Bien que la prudence soit restée de mise cette semaine, le DJIA a affiché hier en préclôture 11 021,46 points contre 10 738,87 points à la fin de la semaine dernière, marquant une hausse de 2,63 % en moyenne d’une huitaine à l’autre. Sur les places européennes, les Bourses de la zone euro ont inscrit cette semaine des records absolus de hausse, soutenues par les valeurs de la haute technologie et des télécoms, surtout après l’accord conclu par l’allemand Mannesmann et le britannique Vodafone AirTouch qui a déclenché une chasse aux sociétés jugées opéables dans ce secteur. Pourtant, la Bourse de Londres a fait exception, enregistrant la seule baisse de la semaine sous le coup de la crainte surtout d’un relèvement des taux britanniques, jeudi prochain. C’est ainsi que la Bourse de Paris a terminé la semaine dans l’euphorie avec une hausse de 9,50 % à 6 275,72 points contre 5 731,05 points à la fin de la semaine dernière. Elle a été suivie par la Bourse de Francfort qui s’est adjugé une hausse de 5,35 % à 7 444,61 points contre 7 066,60 points, alors que la Bourse de Londres devait céder pendant la même période 2,99 % à 6 185,00 points contre 6 375,60 points. Sur les places asiatiques, la Bourse de Tokyo a été tantôt tirée à la hausse par la chute du yen qui est censée privilégier les sociétés exportatrices japonaises, tantôt tirée à la baisse par les performances moins bonnes que prévu de l’économie nippone. Finalement, l’indice Nikkei a achevé la semaine hier en hausse relativement modérée par rapport aux autres Bourses, ne dépassant pas 1,69 % en moyenne d’une huitaine à l’autre à 19 763,13 points contre 19 434,78 points à la fin de la semaine dernière.
Passant outre au débat budgétaire, les opérateurs sur le marché des changes de Beyrouth ont été plus ou moins soulagés cette semaine par la détermination des autorités financières à maintenir les déficits publics sous leur strict contrôle à l’occasion de l’approbation par la Chambre des députés du projet de budget de l’an 2000. Ce développement s’est donc...