Chambre - 68 pour , 21 contre et 39 absents Budget : les parlementaires ont fait la fine bouche (photos)

Au terme de trois jours (et trois nuits) de débats parlementaires parfois fiévreux, le projet de budget pour l’an 2000 a finalement été voté tard dans la soirée, peu après minuit trente, à une majorité (étriquée) de 68 voix contre 21 (essentiellement les membres des blocs Hariri et Joumblatt) et en l’absence de 39 parlementaires. Comme à l’accoutumée, les attaques souvent virulentes des députés opposants et les réponses acerbes du gouvernement n’ont influé en rien sur l’issue du vote final. Au terme des débats, en fin de soirée, les parlementaires ont apporté quelques amendements mineurs à la loi de finances dont les grandes lignes demeurent, à l’évidence, inchangées, notamment en ce qui concerne le déficit prévu (37,3 %), les recettes (5 385 milliards de LL) et les dépenses (8 590 milliards de LL). La séance d’hier a été particulièrement marquée par l’intervention du ministre des Finances Georges Corm qui a mis en évidence, chiffres à l’appui, le caractère infondé des critiques formulées par l’opposition en ce qui concerne la gestion économique et financière du Cabinet Hoss. Affirmant que le programme de redressement financier mis en chantier par l’Exécutif commençait à porter ses fruits, M. Corm a souligné à ce propos que ce plan de redressement avait permis au pays de «commencer à sortir du cercle vicieux». Pour M. Corm, les mesures d’urgence adoptées dans ce contexte par le nouveau régime ont sauvé le pays de la «thérapie de choc» qui risquait d’être imposée aux Libanais par le biais du Fonds monétaire international et qui aurait eu des effets socio-économiques néfastes sur la population.