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Actualités - CHRONOLOGIE

Japon - Effractions et messages insultants sur les sites officiels Les hackers narguent le gouvernement nippon(photo)

Des pirates informatiques jouent au chat et à la souris avec le gouvernement japonais en multipliant les effractions de sites officiels pour y inscrire des messages insultants au grand dam des autorités, jusqu’à présent impuissantes. «Votre système de sécurité est trop faible. Vous ne pouvez nous arrêter!», ont lancé comme défi les pirates sur l’un des sites qu’ils ont frauduleusement pénétrés depuis le début de la semaine. Le gouvernement a été pris par surprise par le premier cas de «cyber-délinquance» auquel il est confronté. Une unité spéciale de la police a été mise sur pied pour traquer les pirates et des consignes ont été données, au cours d’une réunion interministérielle mercredi, pour éviter de nouvelles effractions. Les autorités ont reconnu que trois sites avaient été infiltrés, dont deux à deux reprises, depuis le début de la semaine. Il s’agit de ceux du ministère des Sciences et Techniques, de l’Agence de gestion et de coordination, chargée des statistiques gouvernementales, et de l’Institut national pour le progrès économique (NIRA), un service de recherche de l’Agence de planification économique (EPA). Sur les pages d’ouverture, les «hackers» ont remplacé les chiffres officiels et les données de présentation par des insultes au peuple japonais écrites en chinois ou en anglais maladroit. Les Japonais sont ainsi accusés d’être des «perdants» et de «n’avoir pas le courage de regarder en face la vérité de l’histoire». Le secrétaire général du gouvernement, Mikio Aoki, a indiqué qu’il «ne savait pas» si ces messages étaient liés à la polémique provoquée par l’organisation, dimanche dernier, d’une conférence privée à Osaka remettant en cause les atrocités commises par l’armée japonaise lors du sac de la ville chinoise de Nankin en 1937. Cette conférence a provoqué la colère de la Chine, qui a demandé des explications à Tokyo. Les pirates ont également relié l’un des sites à un service étranger à caractère pornographique. Le Premier ministre, Keizo Obuchi, a qualifié de «fâcheuses» ses effractions et assuré que son gouvernement allait «faire son maximum» pour qu’elles ne se reproduisent pas. M. Aoki a toutefois reconnu qu’il «était plutôt difficile de trouver une méthode efficace de prévention» contre le piratage informatique. Dans l’attente d’une solution, le secrétaire général du gouvernement a appelé à la réserve les médias. «Nous sommes préoccupés par la publicité donnée (à cette affaire) qui peut encourager les pirates à recommencer», a-t-il déclaré. Selon un expert informatique du groupe Fujitsu, Iwao Toda, il peut être difficile de traquer les pirates, surtout «s’ils s’appliquent à effacer toutes les traces au fur et à mesure qu’ils infiltrent les systèmes». De plus, «ils peuvent agir de n’importe quel coin du globe». Jusqu’à présent, le Japon a été plutôt épargné par la «cyber-délinquance» et n’a pas subi de fortes attaques de virus. La «culture de sécurité» y est donc encore peu développée, notamment dans les administrations, dont les sites sont réputés facilement pénétrables.
Des pirates informatiques jouent au chat et à la souris avec le gouvernement japonais en multipliant les effractions de sites officiels pour y inscrire des messages insultants au grand dam des autorités, jusqu’à présent impuissantes. «Votre système de sécurité est trop faible. Vous ne pouvez nous arrêter!», ont lancé comme défi les pirates sur l’un des sites qu’ils...