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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Société - Réformer le système en rationalisant les coûts Quatre ministères se penchent sur la santé

Un séminaire consacré à la «réforme du système de santé» au Liban s’est tenu à l’hôtel Marriott de Beyrouth sous l’égide du secrétariat de la commission interministérielle de la réforme sanitaire, en collaboration avec la Banque mondiale qui a assuré le financement requis pour la rencontre. Quelque trente professionnels du secteur de la santé ont confronté leurs expériences avec celles des experts du ministère de la Santé, l’objet étant de mettre en place les modalités de travail de chaque comité impliqué dans le programme de la commission technique de la réforme sanitaire au Liban. Cette dernière, qui a été créée en juin 1999, est présidée par le chef du gouvernement Sélim Hoss, représenté par le ministre de la Santé, qui à son tour est secondé par les ministres des Finances, des Affaires sociales, de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, de l’Économie et du Commerce. Le caractère multidisciplinaire que nécessite ce projet de réforme a été mis en évidence par le ministre de la Santé, le Dr Karam Karam, dans l’allocution qu’il a prononcée à l’ouverture du séminaire. Le Dr Karam a ainsi estimé que toute réforme élaborée à l’échelle nationale dans le domaine de la santé nécessiterait de facto la complémentarité entre les différentes instances susmentionnées pour pouvoir aboutir à de meilleurs résultats. Selon le ministre de la Santé, les prérogatives des quatre ministères impliqués dans cette réforme se présentent comme suit : – Le ministère des Finances doit prendre à sa charge le financement des soins de santé en tenant compte de la situation du Trésor. – Le ministère de l’Économie doit veiller à l’examen du volet économique du système de santé et ses retombées sur le cycle économique. – Le ministère des Affaires sociales doit relancer et surveiller le travail au sein des dispensaires et des centres médicaux, tout en collaborant avec ces derniers. – Le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur doit, enfin, organiser des séances de formation professionnelle à l’intention du personnel médical et hospitalier et, en parallèle, organiser des colloques qui se feraient avec la participation de spécialistes étrangers. Quant aux comités relevant de la commission technique, ils sont au nombre de trois. Ils sont chargés, respectivement, du financement du secteur de la santé, des services au sein des hôpitaux et des ressources pharmaceutiques et médicales. Ces trois comités ont tenu des réunions en marge du séminaire, en présence des professionnels du métier. Ces derniers ont pu ainsi débattre des problèmes en présence et des réformes éventuelles qui devaient être adoptées dans le domaine de la santé. Le Dr Nabil Kronfol, qui a pris en charge ses fonctions de secrétaire général de la commission technique de la Réforme sanitaire, a entrepris, au cours de la première séance du séminaire, de faire le point sur les projets futurs de la commission. Le Dr Kronfol souligne que le financement de ce projet de réformes (qui s’inscrit dans le cadre du programme de réhabilitation du secteur de la santé, conclu entre l’État libanais et la Banque mondiale en 1995) est assuré notamment grâce à l’aide accordée par divers États et organisations mondiales, tels que l’Unicef, le Koweït, l’Arabie séoudite, l’Italie, l’Espagne et la Suède. Le Dr Kronfol estime sur ce plan que le coût des soins de santé au Liban – qui ne cesse d’augmenter d’année en année et qui atteint de nos jours plus que 10 % du PIB – doit impérativement faire l’objet d’une étude poussée, d’autant qu’il est similaire au montant versé par les Français qui, eux, jouissent, pour ce même coût, de soins de santé beaucoup plus sophistiqués. Le secrétaire général de la commission technique s’interroge, d’autre part, sur la possibilité d’unifier les différentes caisses de Sécurité sociale et de mutuelles publiques pour former, le cas échéant, une seule «Caisse de santé» dont toute la population libanaise pourrait tirer profit.
Un séminaire consacré à la «réforme du système de santé» au Liban s’est tenu à l’hôtel Marriott de Beyrouth sous l’égide du secrétariat de la commission interministérielle de la réforme sanitaire, en collaboration avec la Banque mondiale qui a assuré le financement requis pour la rencontre. Quelque trente professionnels du secteur de la santé ont confronté leurs...