Déplacés Arslan : le retour aussi important que la libération

Le député Talal Arslan a affirmé hier, au cours d’une conférence de presse à Khaldé, que «le retour des déplacés était tout aussi important que le recouvrement par la nation de ses territoires occupés». «Nous devons reconnaître avec sincérité la simultanéité entre la guerre ainsi que tous les déplacements qu’elle a engendrés et l’occupation de notre territoire par l’armée israélienne», a poursuivi M. Arslan. «Il en est de même pour la simultanéité entre la perte de l’unité sociale et le fanatisme sectaire», a-t-il ajouté. «Voilà pourquoi il est nécessaire de travailler concrètement dans le courant de cette nouvelle année pour permettre aux déplacés de rentrer chez eux, en déployant la même quantité d’effort que pour libérer le Liban-Sud de l’occupation», a souligné M. Arslan. Insistant sur la nécessité de «dire la vérité», le député druze a déploré «toutes les dépenses effectuées au nom de la nouvelle année, au Liban comme à l’échelle planétaire». «Certains pays du monde, qui se réclament de la civilisation et du développement, ont gaspillé des milliards de dollars sans faire preuve d’humanisme ou de responsabilité», a regretté M. Arslan. «Le moins que l’on puisse dire à propos de ce gaspillage, c’est qu’il était porteur d’insensibilité honteuse en cette époque où pauvreté, famine et maladies ne font que s’accroître», a-t-il poursuivi. «Cet argent aurait pu être investi dans différents secteurs, comme le développement de l’économie et la protection de l’environnement, ou la création d’emplois», a souligné le député. M. Arslan a mis l’accent sur le fait que «le manque d’humanité, de foi, de politique et de civisme chez l’homme en avait fait un ennemi de la nature, d’où la succession de catastrophes naturelles ces derniers jours qui prennent des allures d’apocalypse». Il a enfin demandé quelle joie amenait les gens à célébrer l’avènement de l’an 2000, critiquant au passage «la célébration idôlatre de l’homme robotisé artificiel par les masses populaires à travers le monde».