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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Issa el-Khoury demande « la revue en commun » des accords Liban-Syrie

 M. Kabalan Issa el-Khoury a saisi hier l’occasion qui lui est donnée, pour la deuxième fois en quatre ans, de s’adresser à la Chambre en sa qualité de doyen d’âge pour demander «la revue en commun de tous les accords» conclus entre la Syrie et le Liban, et «la correction des lacunes qui peuvent les entacher». Pour être saine, la relation avec la Syrie doit faire l’unanimité des Libanais, a souligné le doyen d’âge de l’Assemblée. Prenant la parole au tout début de la séance inaugurale, le député de Bécharré a déclaré que «l’expérience» lui a appris que «les grands choix ne s’improvisent pas, et que pour être saine la relation avec la Syrie doit répondre à deux conditions essentielles : elle doit d’abord faire l’unanimité des Libanais et emporter leur adhésion totale, dans le respect des constantes historiques et la conscience de la complexité du présent (…) ; elle doit ensuite être marquée par une franchise permanente destinée à en corriger les défauts, abus et lacunes». «Une telle relation, a ajouté M. Issa el-Khoury, ne se développe vraiment que si le dialogue se fait loin de toute flatterie et de tout aveuglément». Le doyen d’âge a pris par ailleurs le soin d’affirmer que la mondialisation et l’apparition de grands blocs économiques font de la relation avec la Syrie «non seulement une conséquence de la communauté linguistique et des liens historiques», mais aussi «une nécessité politique et économique». Toutefois, s’est empressé d’ajouter M. Issa el-Khoury, cette relation doit «reposer sur le respect réciproque de la souveraineté de chacun des deux pays et dans une juste complémentarité de leurs intérêts essentiels». Le confessionnalisme politique Par ailleurs, le député a demandé à ses collègues qui réclament l’abolition du confessionnalisme politique de commencer à l’abolir de leurs esprits et dans leur conduite, afin que «le pluralisme culturel et spirituel du Liban devienne une source de richesse et de cohésion» . «Le Liban, a-t-il ajouté, est une réalité qui, divisée, donne naissance à deux erreurs». Le droit de contrôle qu’exerce le Parlement doit s’étendre au contrôle du dialogue politique, de sorte à le garder éloigné des barricades politiques et autres qui risquent de séparer les Libanais. Sur un autre plan, M. Kabalan Issa el-Khoury a invité le nouveau Parlement à abaisser à 18 ans l’âge de vote et à approuver une loi électorale «moderne». Il a invité par ailleurs le Conseil d’État à se prononcer sur le recours en invalidation du décret de naturalisations et, parallèlement, à l’octroi de l’identité libanaise à une certaine catégorie d’émigrés. M. Issa el-Khoury a enfin souligné que l’accord de Taëf doit être aménagé, afin que d’en éliminer les incohérences dans le domaine du pouvoir exécutif et de mieux coordonner les rapports entre l’Exécutif et le Législatif.
 M. Kabalan Issa el-Khoury a saisi hier l’occasion qui lui est donnée, pour la deuxième fois en quatre ans, de s’adresser à la Chambre en sa qualité de doyen d’âge pour demander «la revue en commun de tous les accords» conclus entre la Syrie et le Liban, et «la correction des lacunes qui peuvent les entacher». Pour être saine, la relation avec la Syrie doit faire...